Tout juste deux semaines après le lancement de la task force sur la réforme du cadre des affaires, la ministre de la promotion des investissements, Carmen Ndaot, était de nouveau au siège du guichet unique ce vendredi. Au menu de ce nouvel échange, le lancement officiel de la task force « Promotion des investissements privés », en compagnie notamment du directeur général de l’ANPI Ghislain Moandza Mboma, qui se trouve également être le chef de cette ambitieuse task force.
Partie intégrante du Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023 lancé il y a quelques mois par l’exécutif, comme une « mise à jour contextualisée du PSGE », la task force « Promotion des investissements privés » a été officiellement présentée ce vendredi. Au cours d’une cérémonie qui a réuni entre autres, la ministre en charge de la promotion des investissements Carmen Ndaot, le directeur général de l’ANPI Ghislain Moandza Mboma, ou encore la Représentante résidente de la banque mondiale Alice Ouedraogo, les travaux de ladite task force ont donc débuté.
A l’extrême droite le directeur général de l’ANPI Ghislain Moandza Mboma
Axés sur la mise en œuvre de l’adoption de loi portant orientation de la politique d’investissements et sur la réorientation de la stratégie d’investissements, ces travaux devraient déboucher sur « l’accélération de la transformation structurelle de l’économie notamment hors pétrole (…) en misant sur de nouvelles filiales importatrices ». Toute chose s’inscrivant « pleinement dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’opérationnalisation du PAT » comme l’a souligné Yves Sylvain Moussavou, secrétaire exécutif du conseil national du PAT, également présent à ce rendez-vous.
Avec un nouveau code des investissements qui devrait bientôt être finalisé et présenté au gouvernement, une volonté d’optimiser et rationaliser le cadre fiscal et parafiscal et surtout une réelle volonté de renforcer l’accompagnement des investisseurs, le comité ad hoc créé à l’issue de cette première phase et composé de toutes les parties prenantes, devra donc très vite mettre le pied à l’étrier. Une célérité attendue, d’autant plus qu’en 2020, le Gabon a vu ses investissements notamment privés, chuter de manière drastique pour se situer à 1506 milliards de FCFA.
Entre nécessité de changer de paradigme en misant sur de « nouvelles sources de financements » comme l’a rappelé Carmen Ndaot, nécessité de réinventer les partenariats, et surtout volonté de « placer l’Anpi au coeur de la décision d’investissements » comme l’a indiqué Ghislain Moandza Mboma son responsable, cette task force « Promotion des investissements privés », devrait à terme faciliter le processus de diversification économique. Un processus nécessaire au développement d’un pays encore fortement dépendant de la rente pétrolière.