Le gouvernement vient de mettre en joug les automobilistes qui usent à des fins fantaisistes de la signalisation mobile d’urgence. Ces derniers s’exposent à des interpellations et punitions, «conformément aux lois et règlements en vigueur», ont prévenu jeudi les ministres de l’Intérieur et la Défense.
Soucieux de rétablir l’ordre dans la circulation routière, le gouvernement a tapé du poing sur la table. Dans un communiqué conjoint publié dans L’Union du 15 avril, les ministres de l’Intérieur et la Défense ont rappelé que «l’usage à des fins fantaisistes de toutes formes de la signalisation mobile d’urgence, sonores ou lumineuses telles que les sirènes, gyrophares, feux de détresse, etc. est strictement interdit».
«Ces artifices de signalisation d’urgence sont, dans les conditions spécifiques définies par la loi, réservés à quelques catégories d’usagers à savoir entre autres : les ambulances pendant le service, les escortes de délégations officielles et gouvernementales, les forces de défense et sécurité et en service, les convois exceptionnels», ont souligné Lambert Matha et Michaël Moussa Adamo.
Dans les grands centres urbains, à Libreville notamment, certains automobilistes usent de ces artifices de signalisation d’urgence, notamment les feux de détresse, pour se frayer un chemin en cas d’embouteillages ou griller les feux tricolores. En conséquence, ont averti les deux membres du gouvernement, «à compter de ce jour, tout usager contrevenant aux présentes dispositions sera interpellé et puni conformément aux lois et règlements en vigueur».
Toutefois, il arrive que certains particuliers ou taxis usent de la signalisation d’urgence non pas par fantaisie, mais dans des cas de force majeurs, comme conduire un malade à l’hôpital. Lambert Matha et Michaël Moussa Adamo gagneraient peut-être à édifier l’opinion dans quels cas l’utilisation des artifices de signalisation d’urgence est fantaisiste ou non, au-delà des «conditions spécifiques définies par la loi».