Le vaccin Sinopharm, fer-de-lance de la bataille du gouvernement, n’est efficace qu’à 79% selon la revue médicale The Lancet. Le vaccin chinois se classe quatrième dans la hiérarchie des vaccins les plus efficaces au monde contre la terrible pandémie.
Soucieux de juguler la pandémie du Covid-19 sur son territoire, le Gabon s’est lancé dans un ambitieux programme de vaccination. Celui-ci s’appuie essentiellement sur les 100 000 doses du vaccin Sinopharm reçues en mars. Or, ce vaccin est loin d’être le plus efficace contre le Covid-19. Selon la revue médicale The Lancet, le vaccin chinois n’arrive qu’en quatrième position dans la hiérarchie des vaccins anti-Covid avec une efficacité de 79%, derrière les vaccins Sputnik-V (91%), Moderna (94%) et Pfizer (95%).
Le Gabon veut ce qu’il y a de mieux pour ses populations, mais n’a pas choisi le vaccin le plus efficace pour vacciner ces dernières. L’on comprend que le pays a reçu gracieusement les doses du vaccin chinois, et qu’il ne pouvait refuser ce généreux don dans le contexte actuel. Toutefois, la présidence de la République a révélé le 13 avril, la réception prochaine de 15 000 doses du vaccin Sputnik-V achetées par l’État gabonais, 12% plus efficace que Sinopharm dont de nouvelles doses vont également être réceptionnées.
L’arrivée prochaine du Sputnik-V va-t-elle faire exploser les statistiques de la vaccination ? Rien n’est moins sûr, car les populations sont toujours aussi peu enclines à se faire vacciner, même si les Russes affirment que leur vaccin est fiable. «Aujourd’hui nous pouvons dire avec confiance, et la pratique le confirme indiscutablement, que les vaccins russes sont absolument fiables et sûrs», a déclaré le président russe Vladimir Poutine, le 22 mars.
Toutefois, dans le cas de tous les vaccins anti-Covid, certains chercheurs estiment que si effets secondaires il y a, ceux-ci ne seront perceptibles qu’après l’inoculation du vaccin dans des centaines de milliers de sujets. Un détail qui pourrait davantage freiner les populations à se faire vacciner, le risque zéro n’étant pas totalement garanti autour des vaccins anti-Covid.