Une semaine, jour pour jour, après l’appel qu’il a lancé au peuple gabonais lors de lapremière Convention des partis de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a signé, le vendredi 6 juin 2014, des accords avec les leaders de partis politiques et d’opinion, dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte social devant aider à la lutte contre la pauvreté et la précarité au Gabon.
Une semaine, jour pour jour, après l’appel qu’il a lancé au peuple gabonais lors de la première Convention des partis de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a signé, le vendredi 6 juin 2014, des accords avec les leaders de partis politiques et d’opinion, dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte social devant aider à la lutte contre la pauvreté et la précarité au Gabon.
Lors de la Convention des partis de la Majorité républicaine, tenue le samedi 31 juin 2014 à Libreville, le chef de l’Etat avait lancé un appel à un rassemblement dynamique autour de son action en faveur du Gabon : «Venez apporter votre pierre à l’édifice. Ne passez plus votre temps à critiquer. Plutôt, venez rejoindre la grande famille de la majorité pour la construction d’un large rassemblement pour un Gabon fort et dynamique».
Depuis lors, le landernau politique gabonais bouge. Des voix se sont d’abord élevées pour manifester leur approbation du discours du chef de l’Etat. Des médias ont relayé les communiqués rendus publics par des hommes politiques, des leaders d’opinions, des hommes d’affaires et autres personnes désireuses de participer à la «construction de ce Gabon fort et dynamique». Chacun invoquant, en cela, une cause nationale : celle de la lutte contre la pauvreté et la précarité qui touchent 35% de familles gabonaises, soit 75.000 foyers pour répondre à cet appel.
Les choses se sont ainsi accélérées et la rencontre au Palais du bord de mer, ce vendredi 6 juin 2014, a enregistré la présence de leaders tels que Séraphin Ndaot Rembogo, président du Parti démocrate socialiste (PDS), Davin Akouré, président de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG) ou encore l’homme d’affaires, Léon Ababé, mais aussi Jean Valentin Leyama, transfuge de l’UGDD (ancien parti de Zacharie Myboto), pour les plus représentatifs.
L’on a même enregistré le retour de certains hiérarques déserteurs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) à l’instar de l’ancienne ministre, Victoire Lasseny Duboze ou encore le retour sur la scène de l’ancienne maire de la ville de Lambaréné, Marie-Augustine Houangni Ambourouet.
Me Séraphin Ndaot Rembogo (PDS), Séraphin Akouré Davain (ANG), Hervé Ossamané Onouviet (UDS), Bonaventure Nzigou Manafoumbi (Fer), Jean Valentin Léyama (Dynamique gagnant-gagnant), Jean Pierre Ndong Abessolo (CCDG), entre autres leaders de formations politiques, ont paraphé le document de cet accord de mise en œuvre du Pacte social.
Selon le président du PDS, Séraphin Ndaot Rembogo, «Nous nous sommes mis ensemble pour régler un problème national : le problème de la pauvreté. Le chef de l’Etat a bien voulu initier un pacte social pour s’attaquer précisément à ce fléau-là. Et voilà, il a souhaité que toutes les énergies, au-delà de leurs divergences politiques travaillent ensemble parce que l’union fait la force. Chacun à la place qui est la sienne. Voilà ce qu’il a dit. Moi, en venant signer ce document, je ne quitte pas l’opposition», tandis que le président de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG), Akouré Davain, lui a emboité le pas pour déclarer que «la lutte contre la pauvreté c’est tout un programme. C’est un programme de gouvernement, C’est un programme institutionnel. Ce sera au président de la République de nous indiquer comment, en pratique, il compte l’organiser, comment il peut utiliser les compétences, les expertises, les volontés des compatriotes qui sont arrivés, dans quel cadre institutionnel. Nous attendons les réponses».
Pour sa part le président de la République, qui a gardé une copie de chaque accord, a indiqué voir dans la démarche de ses invités un «acte républicain empreint de courage et de patriotisme», ceci dans la mesure où ils feront face aux commentaires de tous ordres, mais surtout aux critiques. «Acte de courage car, de nos jours, il est plus facile d’associer sa voix à celle de ceux qui parlent haut, mais n’ont pas toujours raison, que d’exprimer librement sa différence et affirmer ainsi ses convictions», a dit Ali Bongo Ondimba qui relève que les signataires de cet accord ont «pris le risque d’être incompris».
«Dessinons donc ensemble, les contours de ce que sera notre avenir et de ce que nous lèguerons à nos enfants car, à la fin de la journée, lorsqu’arrive l’heure des comptes, s’il y a un perdant, ce sera le Gabon. Et s’il y a un vainqueur, ce sera également le Gabon. Ce à quoi, je vous invite tous à travailler ardemment», leur a-t-il demandé au terme de son allocution.