Plus de deux semaines après le lancement de la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus, le gouvernement, par le biais du ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, invite les enseignants et les personnels administratifs des établissements à aller se faire injecter. Pr Patrick Mouguiama-Daouda s’est personnellement prêté au jeu, comme pour les convaincre de ce qu’ils ne courent aucun danger avec le produit développé par le chinois Sinopharm.
Lancée le 23 mars dernier, la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus se poursuit dans la capitale et ses environs, dans les sept structures hospitalières dédiées. Au 6 avril, le Comité national de vaccination informait que plus de 3000 personnes avaient déjà reçu leur première injection du produit de Sinopharm, dont le Gabon a bénéficié de 100 000 doses de la part du gouvernement chinois. Aussi, les autorités gabonaises souhaitent-elles que l’opération impacte également les acteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
Pour s’assurer de leur adhésion, tout en tentant de les convaincre du caractère inoffensif du vaccin chinois, le Pr Patrick Mouguiama-Daouda a servi d’exemple en se faisant lui-même vacciner le 8 avril.
«L’Éducation nationale, c’est plusieurs milliers d’enseignants, l’Enseignement supérieur quelques milliers, il était donc important que nous donnions le la pour inciter les enseignants, les personnels techniques et administratifs, en gros toute la communauté éducative, à venir se faire vacciner», a-t-il indiqué.
Pour le membre du gouvernement, se faire vacciner, «c’est la seule issue pour retrouver la vie normale». Le geste du Pr Patrick Mouguiama-Daouda a déjà convaincu plusieurs de ses collaborateurs ainsi que des responsables syndicaux des secteurs dont il a la charge. Le ministre espère dès lors que son appel sera entendu par d’autres acteurs, notamment les principaux syndicats.