Les agents d’Africa n°1 regroupés au sein du Syndicat des communicateurs d’Africa n°1 (Syca-Africa) ont organisé un sit-in, le 8 avril devant les bâtiments abritant les services du Trésor public, pour réclamer le paiement des huit mois d’arriérés de salaire qui leur sont dus, au titre de l’année 2020, et accordée par le Premier ministre.
La fin du calvaire des agents d’Africa n°1 ne semble pas si proche au regard des situations qui se dressent chaque jour devant eux. Croyant êtes sortis de la spirale des arriérés de salaire cumulé depuis juin 2018, ces derniers apprendront à leurs dépens qu’ils devront encore subir les humeurs et les tracasseries du Trésor public qui retiendrait dans ses caisses, le règlement de huit mois de salaire de ces hommes et femmes de la radio panafricaine.
Pour réclamer le paiement intégralement de leur dû attendu depuis le 11 mars dernier, les agents d’Africa n°1 ont le 8 avril en matinée investit la devanture des bâtiments abritant les services du Trésor public. Ils n’en repartiront qu’après satisfaction complète de leur revendication.
«Nous avons des arriérés de salaires de 2020 qui sont ici dans les services du Trésor public depuis décembre 2020, par le biais d’un ordre de paiement. Le 18 février 2021, nous avons été reçus par la trésorière centrale qui nous a entretenus et nous a proposés d’être payés par tranche de quatre mois tous les 10 jours, ce que nous avons accepté. Le premier jet a été fait le 1er mars 2021, le deuxième jet devait intervenir le 11 mars dernier, cela n’a pas été fait. Le 3e et le 4e jet devaient intervenir le 21 mars, mais toujours rien», a expliqué Eli Joël Nguimbi, vice-président du Syca.
Ce «silence total» du Trésor public ravive les tensions dans les rangs des communicateurs d’Africa Numéro 1, dont une énième attente pour percevoir leur dû est «non-envisageable». Un mécontentement qui laisse donc présager d’autres actions en recours, si cette situation dure plus longtemps, pour les agents de la radio panafricaine créée en 1981 par Omar Bongo Ondimba et rachetée ensuite par Mouammar Kadhafi.
«Nous n’avons aucune communication venant du Trésor public et lorsque nous appelons la trésorière centrale, elle ne répond pas. Nous sommes-là pour que le Trésor public respecte l’ordonnance du Premier ministre. Nous voulons que le Trésor public épure les huit mois restant des arrières de salaire de l’année 2020 et cela sans délai», a conclu Eli Joël Nguimbi.