Aujourd'hui, 7 avril, c’est la Journée mondiale de la santé. Aucune manifestation en vue au plan national. Il n'empêche, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) invite, à l'occasion, ses États membres dont le Gabon à intégrer une nouvelle campagne sous le thème " Pour un monde plus juste et en meilleure santé ".
Une thématique revêtant une résonance toute particulière en ces temps de nouveau coronavirus (Covid-19). Tant cette pandémie qui sévit depuis plus d'un an jette une lumière crue, comme jamais auparavant, sur les inégalités existant entre les pays en matière d'accès aux soins.
Dans le cas d'espèce, les pays africains, qui sont confrontés à des pénuries de fournitures essentielles, sont à la traîne en matière d’accès aux kits de dépistage du Covid-19, aux équipements de protection individuelle et, aujourd’hui, en matière d’accès aux vaccins.
' 'Sur plus de 548 millions de doses actuellement administrées dans le monde, seulement 11 millions de doses, soit 2 % des stocks distribués, ont été administrées sur ce continent abritant pourtant près de 17 % de la population mondiale'', a relevé dans son message de circonstance la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti.
C'est donc un truisme que de dire que le Covid-19 frappe durement l'Afrique. ''La pandémie a été particulièrement lourde de conséquences pour les communautés qui étaient déjà vulnérables, qui sont plus exposées aux maladies, qui ont moins facilement accès à des services de santé de qualité et sur lesquelles les mesures mises en œuvre pour juguler la pandémie risquent d’avoir des effets néfastes'', a ajouté Dr Matshidiso Moeti .
Il en découle des souffrances inutiles, des maladies évitables et des décès prématurés. Les sociétés et les économies en pâtissent. ''C’est la raison pour laquelle cette année, les dirigeants sont exhortés à faire en sorte que chacun ait des conditions de vie et de travail propices à un bon état de santé, et à surveiller l’évolution des inégalités en matière de santé et à faire en sorte que tous puissent bénéficier de services de santé de bonne qualité quand et là où ils en ont besoin'', a plaidé la responsable de l'OMS Afrique.