La Société gabonaise de raffinage (Sogara) et la tutelle ont élaboré une feuille de route. Celle-ci vise à sortir l’unique raffinerie du pays du trou dans lequel elle est engouffrée depuis plusieurs années.
Afin de sortir la Société gabonaise de raffinage (Sogara) du trou dans lequel elle est engouffrée depuis plusieurs années, les autorités se sont creusé les méninges. «Des réflexions ont déjà été menées au niveau de la Sogara et la tutelle et celles-ci ont abouti à une feuille de route», a révélé le patron de la société parapublique lors de sa prise de fonctions, le 6 avril à Libreville.
Depuis plusieurs années, en effet, l’unique raffinerie du pays a enchainé les déficits financiers chroniques liés à plusieurs raisons. En plus de son schéma de fabrication sans conversion, l’entreprise a été confrontée à des coûts d’opération de raffinage relativement élevés. «Plus récemment, les effets dévastateurs de la pandémie du Covid-19 ne sont pas venus arranger les choses non plus. Nous avons déploré à ce sujet un repli de nos ventes en 2020 lié aux mesures légitimes de confinement décidées par les autorités sans compter quelques arrêts de production découlant de problèmes divers», a regretté Edson Mvou Tsinga.
Au-delà de toutes ces difficultés, la Sogara est aujourd’hui confrontée à enjeu majeur qui est celui de la qualité de ses produits. «En effet, les spécifications éditées par l’association des raffineries africaines exigent une production de gasoil basse teneur en soufre à l’horizon 2025-2030. Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui pour la Sogara. Il nous faut donc absolument passer ce cap essentiel qui ouvrira des perspectives certaines pour la survie de notre industrie», a conclu Edson Mvou Tsinga.
L’on se rappelle de l’affaire révélée en janvier 2020, selon laquelle l’ancien «tout-puissant» directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, actuellement en détention, aurait mis en place un système de prédation de fonds à Sogara. Une stratégie ayant permis de siphonner 61 milliards de francs CFA au sein de l’entreprise entre 2018 et 2019.