En cavale depuis le mois de mai, Steeve Magnitou Tsaffo, camerounais d'origine et auteur présumé de l'assassinat du jeune Saliou Mahamadou, 8 ans, a été interpellé à l'issue d'une vaste opération visant les ressortissants étrangers en situation irrégulière dans la ville de Bitam et initiée par le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation
Steeve Magnitou Tsaffo, présumé assassin du jeune Saliou Mahamadou, 8 ans, a été interpellé en fin de semaine dernière par les forces de police nationale à l'issue de la vaste opération inopinée lancée au nord du pays qui visait les ressortissants étrangers en situation irrégulière.
Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Immigration, Guy-Bertrand Mapangou a annoncé mardi 3 juin, au cours d’une déclaration faite à la presse, l’interpellation de Steeve Magnitou Tsaffo suite à une opération menée conjointement par les autorités gabonaises et camerounaises.
« Les coupables seront jugés et condamnés comme cela se doit. La loi va s’appliquer dans toute sa rigueur. Nous allons appliquer la tolérance zéro », avaient indiqué tour à tour les ministres de l'Intérieur, Guy Bertrand Mapangou et de la Défense nationale, Ernest Mpouho Epigat, qui s'étaient rendus à Bitam pour s'enquérir du drame qui avait plongé cette localité du nord du Gabon dans un climat de psychose, le 16 mai dernier.
Après plus de deux semaines de traque, les enquêteurs sont finalement parvenus à mettre la main sur le présumé assassin qui s’était réfugié au Cameroun pour échapper à la justice gabonaise après avoir appris que trois de ses complices avaient été interpellés.
L'enquête ouverte par les agents de police judiciaire du Gabon et du Cameroun, sur un mandat d’arrêt émis par la Direction générale d’Interpol, a également permis d'interpeller Alice Eboumbou, la mère du suspect qui avait joué le rôle d’intermédiaire entre la famille de la victime et l’auteur du rapt.
Elle devra donc répondre de son rôle dans ce drame qui a marqué les esprits des habitants de la province du Woleu-Ntem et fait ressurgir le problème d’insécurité lié à l’immigration clandestine au Gabon.