C’est par le biais d’un courrier adressé à l’Agence gabonaise des bourses du Gabon (Anbg) daté du Lundi 22 mars dernier que la Fédération des étudiants Gabonais de France (Fegaf) a sollicité une dérogation exceptionnelle de bourse pour l’année académique 2020-2021. Un accompagnement social qui leur permettra de supporter leurs charges jusqu’à la date de soutenance.
Exilés en France pour nécessité d’études supérieures, les doctorants gabonais de 5e année, ont traduit leur crainte, quant à la finition de leurs travaux dans les conditions favorables dans les 6 mois restants. Au terme d’une réunion tenue en ligne avec le coordonnateur général de la Fédération des étudiants gabonais de France, ce dernier a mené le plaidoyer de ses pairs auprès des autorités gabonaises compétentes en l’occurrence l’Agence gabonaise des bourses du Gabon.
En effet, dans un courrier adressé au Directeur général de ladite administration, Jheff Nsogo Mouissi sollicite « une prolongation exceptionnelle de la bourse pour les doctorants en 5ème année de thèse pour l’année 2020-2021 », a-t-il clairement indiqué dans ledit document dont la copie est parvenue à la rédaction de Gabon Media Time (GMT). Selon ce dernier, « le présent prolongement de la bourse aura pour objectif principal un accompagnement social jusqu’à la date de soutenance ».
Seul bémol, Sandra Flore Mambari Pinze Épouse Abessolo, Directrice générale de ladite agence étatique ne semble pas faire de l’urgence de ces compatriotes, en proie à la précarité au pays des droits de l’Homme, une priorité. D’ailleurs, le coordonnateur général de la Fegaf a dénoncé « le refus de l’Anbg, qui, en dépit de nos courriers, a émis, une fin de recevoir », a-t-il conclu à ce propos. Doit-on rappeler que la bourse est indispensable pour des raisons administratives et sociales?
Pour rappel, suite à leur courrier du 28 avril 2020 , les doctorants gabonais de 4ème année ont obtenu la reconduction de leur bourse. Seulement, cette bourse leur avait été accordée pour une durée de 6 mois soit d’Octobre 2020 à Mars 2021. Ce qui, à ce jour, n’est plus d’actualité alors que les soutenances n’ont toujours pas eu lieu. Ces doctorants, sans protection sociale, sont en proie à toutes les difficultés d’ordre administratif et social.
Il s’agit entre autres de l’impossibilité de payer les frais de réinscription et leurs loyers, de justifier des financements pour le renouvellement de leurs titres de séjour.Toute chose qui implique dès lors que l’État gabonais y prête une attention particulière. Pour information, Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de France a autorisé le 23 avril 2020, le prolongement d’un an de la durée de thèse. Une aubaine pour nos compatriotes concernés.