Une douzaine de jours après le lancement de la première phase de la campagne de vaccination contre le coronavirus au Gabon, les femmes semblent beaucoup moins motivées à aller se faire injecter leur première dose du vaccin de Sinopharm. Entre doutes, crainte des longues attentes et rumeurs sur les effets supposés néfastes du produit chinois, elles sont moins de 600 à s’être inscrites comme volontaires jusque-là.
Au Gabon où la République populaire de Chine en a fait parvenir 100 000 doses en mars dernier, le vaccin de Sinopharm n’a pas vraiment la côte chez les femmes qui représentent près de 50% de la population. Partagées entre les doutes sur l’efficacité du produit chinois, la nécessité de se protéger contre le coronavirus et les rumeurs autour des effets prétendument néfastes liés au produit injecté, elles ne sont que 567 à s’être portées candidates pour la vaccination depuis le 23 mars dernier.
Les chiffres du Comité national de vaccination (Copivax) montrent en effet qu’au 2 avril, soit 10 jours après le lancement de la campagne de vaccination à Libreville dans les communes environnantes, les hommes sont les plus motivés. 1 866 ont été jugés éligibles à la vaccination sur un total 2 433.
Comme pour répondre aux rumeurs sur les effets néfastes du vaccin chinois sur l’organisme, les autorités sanitaires ont assuré, vendredi 2 avril, qu’après 10 jours, des 2 433 personnes ayant reçu leurs premières doses de vaccin, «aucun effet secondaire majeur n’a été notifié» parmi ces personnes.