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«Cacao sous ombrage» : Brainforest veut concilier essor économique et zéro déforestation
Publié le samedi 3 avril 2021  |  Gabon Review
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Brainforest a organisé le 2 avril à Libreville une table-ronde sur «La filière cacao au Gabon : enjeux et perspectives», dans le cadre du projet «cacao sous ombrage». Conçu et mis en œuvre par l’ONG, ce projet vise à lutter contre la déforestation et la pauvreté en milieu rural au profit des communautés locales.

«La filière cacao au Gabon : enjeux et perspectives». C’est sous ce thème que l’ONG Brainforest a organisé le 2 avril à Libreville, une table ronde en vue de mobiliser les partenaires techniques et financiers à soutenir les actions dans la filière cacao. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet «cacao sous ombrage», qui vise à concilier développement économique et zéro déforestation pour les communautés locales.

«C’est un projet que Brainforest met en œuvre depuis trois ans déjà. Le projet vise à réhabiliter toutes les vieilles plantations de cacao situé dans département du haut Ntem à Minvoul. Nous avons au total 19 bénéficiaires du projet qui ont produit cette année 4,7 tonnes», a affirmé le chef du projet. «Dans un premier temps, le projet a commencé dans le renforcement de capacités sur les techniques de réhabilitation de vieilles plantations. Ensuite, trois pépinières de cacao ont été installées dans les différents villages impactés par le projet. L’objectif global est de lutter contre la déforestation et la pauvreté en milieu rural au profit des communautés», a expliqué Ariole Meye.

«La filière café-cacao nécessite beaucoup d’argent»

Au cours de cette table-ronde, il s’est agi de faire un bref état des lieux de la filière cacao avec les enjeux, difficultés, les défis et perspectives ; initier un plaidoyer pour la mobilisation des partenaires techniques et financiers pour soutenir les actions des acteurs œuvrant dans ce domaine ; réaliser un plaidoyer pour des réformes sur le plan juridico-administratif afin de faciliter le développement et la survie de la filière. Acteur majeur de la filière, la Caisse nationale de stabilisation et de péréquation (Caistab) a apprécié cette initiative de Brainforest. «Il faut multiplier ce genre d’échanges, qui constituent une mine d’informations pour les acteurs de la filière», s’est réjoui le conseiller de patron de la Caistab.

Tout en saluant les efforts de Brainforest, Ernest Guy Menie a souligné que «la filière café-cacao nécessite énormément d’argent. Il faut également de la volonté, celle des planteurs». Plusieurs recommandations ont été formulées à l’issue des travaux. «La première recommandation est qu’il faut que les planteurs se structurent et s’organisent en coopératives, notamment. La deuxième est qu’il faut que les chercheurs gabonais essaient de travailler pour qu’ensemble, nous ayons des variétés de cacao qui seront la marque de fabrique du Gabon», a conclu Ariole Meye.
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