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L’OPEP +, dont le Gabon est membre, va augmenter progressivement sa production de pétrole à partir du mois de mai
Publié le samedi 3 avril 2021  |  LaLibreville.com
Pétrole
© Autre presse par DR
Pétrole : le Gabon réintègre officiellement l`Opep
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Confiante en une reprise soutenue par les campagnes de vaccination contre la Covid-19, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, organisation dont le Gabon est membre, et ses alliés (Russie entre autres), ont décidé d’alléger graduellement les coupes de production d’or noir décidées à cause de la crise liée à la pandémie.

La décision a surpris bon nombre d’observateurs du marché qui tablaient sur un maintien de la situation actuelle. Mais, signe d’une possible reprise économique mondiale, les pays producteurs de pétrole liés par l’accord OPEP + – emmenés par l’Arabie saoudite et la Russie – ont décidé, jeudi 1er avril, d’ouvrir progressivement les vannes, et d’alléger progressivement leurs quotas de production d’or noir.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses dix alliés (Russie, Mexique, Kazakhstan, Azerbaïdjan, Bahreïn, Brunei, Malaisie, Oman, Soudan et Soudan du Sud) augmenteront ainsi le volume de 350 000 barils par jour en mai et juin, puis de 441 000 barils en juillet, a précisé le ministre saoudien de l’énergie et chef de file de l’alliance, Abdelaziz Ben Salmane, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion. Cette conclusion est le fruit de trois heures de négociations à huis clos.

Le club des vingt-trois producteurs, parmi lesquels figure le Gabon, laisse quotidiennement sous terre 7 millions de barils et ajuste ce volume mois après mois.

L’objectif est de ne pas inonder le marché avec un or noir qu’il ne peut absorber en raison des dégâts économiques causés par la pandémie de Covid-19. Sans une telle stratégie, les risques de saturation des capacités de stockage, limitées, et de chute des prix, convalescents aux alentours de 60 dollars le baril (51 euros environ) mais toujours fragiles, sont bien réels.

Confiance dans la reprise de l’économie mondiale

A cette coupe commune viennent s’ajouter 1 million de barils soustraits par Riyad depuis février et qui reviendront également par paliers sur le marché, a détaillé Abdelaziz Ben Salmane.

Le cartel se félicite « des améliorations du marché soutenues par les programmes de vaccination » dans le monde et « des politiques de relance dans les économies clés ». Sans pour autant se départir de sa « prudence » face à « la volatilité observée ces dernières semaines ».

En préambule, le chef de file saoudien avait comparé la situation actuelle du marché du brut à une « mer agitée ». Mais il avait aussi noté des signaux encourageants du côté de la demande et mis en avant la « flexibilité » que permet le cadre de la politique de l’alliance.

Deux ans avant que la production de pétrole ne retrouve son niveau d’avant-crise

« Nous avons aujourd’hui des chiffres bien plus positifs, tant au niveau des réserves qui ont considérablement diminué qu’au niveau de la hausse de la demande », a expliqué de son côté le vice-premier ministre russe Alexandre Novak, chargé de l’énergie, à la chaîne de télévision Rossiya 24. « Bien qu’il existe des incertitudes, nous sommes optimistes pour l’avenir », a-t-il résumé.

Mais la situation reste fragile pour les producteurs de brut. Dans son dernier rapport, à la mi-mars, l’Agence internationale de l’énergie a livré des estimations peu réjouissantes : après le choc sanitaire, la demande mondiale de pétrole devrait mettre deux ans à retrouver ses niveaux d’avant la crise.

Le prince héritier Mohammed Ben Salmane s’est par ailleurs entretenu au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine avant la réunion, a fait savoir le Kremlin, évoquant surtout – officiellement – les initiatives des deux pays en matière de développement durable.

Prochaine réunion le 28 avril

Des échanges ont également eu lieu mercredi entre la partie saoudienne et la ministre de l’énergie des Etats-Unis Jennifer Granholm, selon un tweet de cette dernière. Non membres de l’accord, les Etats-Unis n’en restent pas moins les premiers producteurs de brut au monde avec 11 millions de barils produits chaque jour, suivis de près par l’Arabie saoudite.

Fébriles tout au long de la journée, les cours du brut de référence ont fortement grimpé dès la fin de la réunion, le brent européen dépassant temporairement les 65 dollars le baril.

« La grande nouvelle est que l’OPEP + montre encore de la retenue à très court terme », a salué John Kilduff, d’Again Capital. Les ministres ont par ailleurs prévu de se retrouver dès le 28 avril.
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