Le Syndicat libre des travailleurs d’Afrijet (Syltra-Af) a déposé un préavis de grève de huit jours sur la table de la direction générale de la compagnie aérienne, le 30 mars à Libreville. Le personnel reproche aux dirigeants d’avoir instauré un climat de psychose au sein de l’entreprise par plusieurs mesures et décisions contestées.
Principale compagnie aérienne du Gabon, Afrijet s’apprête à traverser une zone de turbulence. Le personnel du transporteur aérien réuni au sein du Syndicat libre des travailleurs d’Afrijet (Syltra-Af) a déposé un préavis de grève de huit jours sur la table de la direction générale, le 30 mars à Libreville.
Selon le secrétaire général du syndicat, le personnel reproche plusieurs faits graves aux dirigeants de l’entreprise. Gaston Ndong Méviane a évoqué l’application sélective des dispositions de la convention collective du transport aérien au Gabon ; le harcèlement moral au travail exercé par la Direction générale ayant provoqué entre autres la démission de Wilfried Moundziengou, agent opération avec effet immédiat, les licenciements de Michel Nzamba, Gervais Ella et les menaces proférées à Serge Thomas ; la non-prise en compte par la direction générale des doléances des collèges des délégués du personnel (encadrement et exécution), à l’instar des points sur le reclassement et du plan de carrière depuis 2013.
Parmi les récriminations faites à la direction générale d’Afrijet, figure aussi la création d’une association dénommée (Afrijet United) dont les missions sont celles révolues aux délégués du personnel et au syndicat en violation flagrante des dispositions légales en la matière et dont le président d’honneur est l’administrateur directeur général. De même, si le Syltra-Af a reconnu les efforts déployés par la direction provinciale du travail et la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL) pour accompagner les parties opposées dans un dialogue social apaisé, il a regretté cependant que la «direction générale persiste dans sa logique d’entretien préalable au licenciement conformément à l’article 51 aux risques d’altérer la santé physique et mentale et compromettre la sécurité des vols».
Autant de points, dont la liste n’est pas exhaustive, qui ont conduit le personnel a déposé un préavis de grève. La direction générale a donc huit jours pour désamorcer cette grève qui lui pend au nez et ramener la sérénité dans l’entreprise, plongée dans une «psychose» créant des conditions accidentogènes. Le cas échéant, la grève aura certainement de lourdes conséquences.