Des organisations de la société civile gabonaise parmi lesquelles le ROLBG de Georges Mpaga ont déposé au palais de justice de Libreville quatre plaintes visant les forces de sécurité et de défense étant intervenues dans la nuit du 18 au 19 février dernier pour réprimer le mouvement citoyen dit des casseroles initié en vue de contester contre les mesures gouvernementales anti-Covid-19 jugées «suicidaires» pour les populations.
Plus d’un mois après les évènements survenus dans la nuit du 18 au 19 février qui ont fait deux morts à Libreville, les résultats des enquêtes annoncées aussi bien par le procureur de la République que par le commandant en chef des Forces de police nationales se font toujours attendre. Les deux autorités avaient assuré que ces recherches visaient à «établir les responsabilités des uns et des autres» lors de la répression du mouvement citoyen dit des casseroles initié en vue de contester contre les mesures gouvernementales anti-Covid-19 jugées «suicidaires» pour les populations.
Comme pour tenter de faire accélérer ces enquêtes, trois organisations de la société civile gabonaise (le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon, New-Power de Privat Ngomo et La voix des casseroles pour la libération du Gabon) ont déposé ce mardi 30 mars au palais de justice de Libreville une série de plaintes «pour des crimes et des infractions commis sur le territoire de la République gabonaise». Ces plaintes, quatre au total, bien que portées contre X, visent toutes les forces de sécurité et de défense nationales.
Il s’agit en effet de plaintes pour des «crimes contre l’humanité», des «homicides volontaires», des «coups et blessures volontaires et voies de fait». Tous ces crimes et exactions présumés, selon les initiateurs des plaintes, ont été commis «sur des citoyens pacifiques et non armés», à Libreville, Port-Gentil et Moanda.