Les agents de l’État gabonais réunis au sein du Mouvement syndical des agents de l’administration publique (Mosaap) ont entamé, le 5 juin 2014, une grève générale illimitée pour contraindre le gouvernement à satisfaire à leurs revendications qui portent essentiellement sur six points.
Après avoir pris acte de l’expiration de leur préavis grève transmis, le 26 mai dernier, au Premier ministre, Daniel Ona Ondo, conformément à la législation gabonaise, les fonctionnaires affiliés aux sept centrales syndicats qui forment le Mouvement syndical des agents de l’administration publique (Mosaap), ont décidé, à l’issue d’une assemblée générale tenue le 4 juin dernier, de passer à la vitesse supérieure et de la maintenir jusqu’à satisfaction totale des revendications de ces agents de l’administration publique.
Si la voie du dialogue, soutenue par la menace de grève, brandie depuis plus d’une semaine, n’a pas réussi à amener le chef du gouvernement et ses ministres à bouger d’un pouce, les membres du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap), du Syndicat autonome des personnels des affaires sociales (Sapas), du Syndicat des agents du secteur bâtiment et travaux publics (SASBTP), du Synpa, du Synap PME, du Sytrag et de la Conasysed espèrent que l’arrêt des activités qu’occasionnera leur durcissement de ton amènera les autorités à satisfaire aux engagements pris lors des négociations gouvernement/partenaires sociaux en 2013.
Le Mosaap emmené par Chantal Mackossot, Aminata Ondo Mondogo et Pierre Mintsa, revendique, entre autres, la mise en place d’une nouvelle grille salariale comportant l’augmentation du Smig, le relèvement du point d’indice; le payement intégral des rappels de soldes prévus entre juin et décembre 2013 ; la régularisation de toutes les situations administratives des agents des administrations publiques ; l’enrôlement et la bancarisation au trésor public de la main-d’œuvre permanente ; le payement de la location de rentrée scolaire dès l’âge de 3 ans pour l’année scolaire 2013-2014, la répartition équitable de la prime d’incitation à tous les agents de l’État avec pour seul discriminant la hiérarchie.