C’est l’information révélée vendredi dernier dans les colonnes du quotidien L’Union, par Gabin Otha-Ndoumba, directeur général des Impôts. Alors que le gouvernement vient d’officialiser la nouvelle procédure qui conditionne désormais la délivrance de titres de séjour au paiement d’une tranche de l’IRPP, l’on apprend que près de 500 entreprises exerçeraient « dans l’informel le plus total » dans le seul marché Mont Bouet. Une perte colossale pour les finances publiques.
Activité lucrative qui brasse plus de 400 milliards de FCFA par an selon les estimations officielles, le commerce informel a pris un véritable envol aussi bien dans les rues de Libreville que dans ses marchés. Il faut dire qu’avec près de 500 entreprises qui exerçeraient « dans l’informel le plus total et ne sont pas connues de l’administration dans le seul marché Mont Bouet » comme l’a révélé récemment Gabin Otha-Ndoumba, directeur général des Impôts, cette activité échappe au contrôle de l’État.
En effet, anonyme de l’administration publique en dépit d’un poids financier non négligeable dans l’économie nationale, ce sont près de 500 entreprises évoquées par la direction générale des Impôts (DGI), qui « ne paieraient donc aucune taxe », causant « un manque à gagner fiscal important pour l’Etat ». Une situation incontrôlable voire inacceptable, à l’heure où le pays tente timidement de sortir du joug pétrolier.
Jadis presque inexistant, le secteur informel est donc en quelques années, devenu un véritable phénomène entretenu par des commerçants véreux, qui n’hésitent pas à créer des vagues d’inflation spontanées en vue de s’enrichir sur le court terme. Une situation qui a récemment conduit le gouvernement à officialiser la nouvelle procédure, qui conditionne désormais la délivrance de titres de séjour au paiement d’une tranche de l’IRPP.