Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Santé
Article
Santé

Santé : Le CHUL dans l’incertitude en 2021
Publié le samedi 27 mars 2021  |  Gabon Review
Centre
© Autre presse par DR
Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL)
Comment


Le conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) a adopté le 26 mars à Libreville, un budget prévisionnel de plus de 7 milliards de francs sous réserve d’un certain nombre d’éléments. Une décision motivée par certaines péripéties du précédent exercice, marqué par une insuffisance de dotation budgétaire.

À quoi ressemblera l’exercice 2021 du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). Après une année 2020 difficile, le présent exercice pourrait s’inscrire dans le même ordre, même si le conseil d’administration tenu le 26 mars à Libreville se veut optimiste. «La proposition du budget 2021, validée sous réserve d’un certain nombre d’éléments, s’élève à plus de 7 milliards de francs CFA en hausse de 6% par rapport à la prévision 2020, celle-ci s’étant elle-même révélée être 40% en dessous de la prévision qui avait été annoncée. Cela a donné lieu à de nombreux débats et les administrateurs ont relevé que le projet de budget 2021 semble être parti sur des estimations trop ambitieuses», a affirmé le vice-président du Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga).

Un fonctionnement avec 60% du budget en 2020

Selon docteur Patrice Émery Itoundi Bignoumba il fallait peut-être tenir compte de la réalité du moment. «Il y a la dotation de l’État qui n’a pas été payée à l’hôpital à hauteur de près 40% en 2020. Cela veut dire qu’on a fonctionné avec à peu près 60% de la dotation que l’État était censé mettre à notre disposition dans la loi des finances. Pour l’exercice 2021, on repart avec des prévisions identiques sachant que l’État n’a pas pu nous mettre à disposition tout le montant qui avait été envisagé pour 2020. On ne sait pas si en 2021 on aura le reliquat de 2020, encore moins si en 2021 nous aurons l’entièreté de la dotation de l’État. Mais surtout, on ignore si l’État finira par payer les dépenses supplémentaires que l’hôpital a supportées pour la prise en charge des patients Covid», a-t-il expliqué.

En 2020, en effet, le CHUL a été fortement impacté par la prise en charge des patients Covid. «Nous avons eu un hôpital qui a été quasiment arrêté pendant près de six mois pour ne s’occuper que des patients Covid. Et cette activité n’a pas été facturée ni à la Cnamgs ni chez les patients. Elle était totalement gratuite et financée sur fonds propres de l’hôpital. Et cette prise en charge, qui aurait normalement dû être payée par l’État à travers le fonds du Copil, a négativement impacté sur certaines possibilités que l’hôpital aurait pu offrir aux malades», a expliqué Patrice Emery Itoundi Bignoumba. Cette situation s’est traduite par beaucoup de matériel défectueux au cours de cet exercice.

Le Chul plombé par le Covid-19

«À l’instar du scanner qu’on a eu du mal à réparer, le laboratoire défaillant, l’endoscopie digestive où les appareils ne sont toujours pas réparés, parce que l’hôpital n’a pas, semble-t-il, les fonds suffisants pour régler ces postes de dépenses. Car l’hôpital a utilisé ses fonds propres pour régler l’urgence sanitaire qui se présentait à lui», a regretté le vice-président du Symefoga. Quelques points positifs ont cependant été enregistrés en 2020, comme le paiement régulier des facturations par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs). «Il faut vraiment féliciter les dirigeants de la Caisse, car ils payent toutes les factures qui leur ont été présentées par le CHUL, contrairement aux années précédentes», a conclu Patrice Emery Itoundi.
Commentaires


Comment