Adoptés par le Conseil des ministres, mardi 23 mars dernier, les trois projets de loi soumis par la ministre de la Justice en vue d’une meilleure promotion de l’égalité des sexes sont présentés par le président de la République comme «un moment historique» pour le pays qui semble revendiquer son rôle de précurseur en la matière.
Ali Bongo jubile. Deux semaines après son annonce faite sur les réseaux sociaux à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes de faire rentrer le Gabon dans une nouvelle ère en matière de protection de la femme, le Conseil des ministres qu’il a présidé mardi a vu l’adoption de trois projets de loi : le projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, le projet de loi portant modification et suppression de certaines dispositions du Code civil en République gabonaise et le projet de loi portant modification de certaines dispositions de la loi n°006/2020 du 30 juin 2020 portant modification de certaines dispositions de la loi n°042/2018 du 5 juillet 2019 portant Code pénal en République gabonaise.
Tous ces textes présentés par la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargée des Droits de l’homme, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, restent à être soumis pour examen à l’Assemblée nationale et au Sénat avant leur adoption qui ne fait aucun doute. Le chef de l’État se réjouit d’ailleurs déjà à l’avance de ce qu’il s’agisse pour lui d’une grande avancée pour son pays, voire pour le continent.
Il s’agit, a-t-il posté sur Twitter, mercredi 24 mars, d’«un moment historique pour le Gabon, comme pour le reste de l’Afrique».
Pour Ali Bongo, cinq ans après le lancement de son initiative, la réforme à venir du Code civil et du Code pénal apparaît comme «une nouvelle étape de la Décennie de la femme». En ligne de mire : l’atteinte d’«une égalité, non seulement en droit, mais également dans les faits entre les femmes et les hommes», précise-t-il.