Dix mois après ses dernières sorties sur des chantiers en cours dans le pays, notamment à Port-Gentil, Lastourville et Franceville, le président Ali Bongo Ondimba a opéré son retour dans le quotidien des populations, le 4 juin 2014, avec une décente surprise sur trois des vingt-deux bassins versants que compte la commune de Libreville.
Avec un look ultra décontracté (chemisette, jeans, casquette et baskets), le président Ali Bongo Ondimba qu’accompagnaient quelques membres du gouvernement, à savoir Magloire Ngambia, Guy Bertrand Mapangou, mais aussi l’édile de capitale gabonaise, Rose Christiane Ossouka et son adjoint Jean Boniface Asselé, a mis à profit trois heures de sa matinée du 4 juin pour manifester sa préoccupation et indignation face au quotidien de ses concitoyens.
«J’ai souhaité apporter mon soutien personnel aux victimes des inondations et problèmes d’éboulements qui sévissent dans notre capitale. La récurrence des problèmes d’inondations n’a que trop duré. Trop longtemps cette situation n’a pas fait l’objet de financements adéquats et d’aménagements urbains indispensables pour sécuriser les habitants», a expliqué Ali Bongo Ondimba sur sa page Facebook.
Axée essentiellement sur les problématiques des inondations et des éboulements fréquents et dramatiques dans certains quartiers de Libreville et de l’intérieur du pays, la descente sur le terrain d’Ali Bongo Ondimba s’est effectuée sur les bassins versants de Terre-Nouvelle, dans la zone du marché du PK8, Nzeng-Ayong, Gué-Gué et Sainte-Marie/Awondo (Plaine Orèty).
«C’est un chantier qui est immense et pour nous incontournable. Les plans que nous avons examinés montrent bien que la ville repose sur beaucoup de marécages, donc nécessite un assainissement important. Jamais nous n’arriverons à avoir une ville qui soit agréable pour tout le monde si nous laissons ce phénomène s’amplifier. Déjà avec la montée des eaux, la mauvaise évacuation, l’assainissement qui n’est pas au niveau qu’elle doit être, s’ajoute l’incivisme des populations qui jettent un certain nombre d’ordures ménagères qui bloquent les voies d’évacuation et des canaux qui nous conduisent à des inondations en permanence avec le risque des problèmes sanitaires», a déclaré, après constat, Ali Bongo Ondimba au cours de sa visite.
Si les ingénieurs et les techniciens qui ont travaillé sur les sites ont rassuré le numéro un gabonais sur la qualité des ouvrages partiellement réalisés pour canaliser les eaux des rivières, il n’en reste pas moins que de sérieuses inquiétudes demeurent quant à la capacité des populations à veiller à l’entretien de ces bassins versants. Par endroits, les canaux sont si obstrués par les immondices et les ordures ménagères que l’évacuation des eaux devient aléatoire.
Ainsi pour Ali Bongo Ondimba, dans l’urgence, il y a des questions qui exigent des réponses appropriées et immédiates. De ce fait, il envisage de mobiliser les ressources dans les meilleurs délais. «L’État gabonais vient de signer une convention avec l’Agence française de développement et la Banque islamique de développement pour créer des bassins versants et ainsi canaliser les eaux de pluie et des rivières. Plusieurs dizaines de milliards seront investis pour que les habitants de ces zones n’aient plus à revivre ces drames. La vie de près de 425 000 personnes va changer grâce à ces ouvrages», a rassuré le président gabonais.
Au-delà de l’intérêt pour les bassins versants visité le 4 juin, Ali Bongo Ondimba, lors de son passage dans la zone du PK8, a tenu à saluer le courage et la détermination des commerçantes du marché du point kilométrique 8 en pleine restauration.