Les pêcheurs artisanaux de la commune de Port-Gentil, province de l'Ogooué-Maritime, ont tenu un point de presse ce mardi 23 mars au village des pêcheurs, situé dans le 4eme arrondissement de la commune. Objectif, annoncer non seulement qu'ils sont en grève depuis le 15 mars dernier jusqu'à nouvel ordre, mais aussi donner les motifs de leur colère.
Des arrestations arbitraires, des amendes abusives, la confiscation de leurs produits et matériels de pêche (poisson, moteurs, filets, etc.) sont entres autres, les raisons pour lesquelles les pêcheurs de Port-Gentil sont rentrés en grève, le 15 mars dernier. C'est ce qui ressort de leur point de presse tenu ce 23 mars dans le village des pêcheurs situé dans le 4ieme arrondissement de la commune.
Prenant la parole au nom du président de "la coopérative Irouani", Samuel Kouato, pêcheur Gabonais, a indiqué que depuis un certain moment, les pêcheurs dans leur ensemble, expatriés ou non, feraient l'objet de toutes sortes de traitements déplorables de la part des agents de l'Agence Nationale des parcs nationaux( ANPN).
<< Nous>> , a t il confié.
En effet, a t-il pris en exemple, "la zone allant de Weze à Gongoué nous a été attribuée pour exploitation par l'autorité administrative. Sans préalable et depuis peu, nous sommes arrêtés en pleine activité sous prétexte que ces zones sont interdites d'exploitation". De même, pour la zone Ozombwa à Ntchengue.
Autre opérateur, autre plainte. Blandine Moukaga, Gabonaise, et propriétaire d'un bateau de pêche artisanal, se plaint du moteur de son bateau de pêche "confisqué pour non paiement d'une amende avoisinant deux millions de francs Cfa".
Pour cette dernière, les agents de l'ANPN, procèderaient aux arrestations même hors des zones interdites. A cela s’ajouterait, le paiement des amendes sans pièces justificatives.
Cette situation causerait des conséquences considérables non seulement sur la population mais aussi sur les activités génératrices de revenus de certains compatriotes exerçant dans la vente de poisson.
Dans un courrier adressé au gouverneur de la province de l'Ogooué-Maritime, le 05 mars dernier, les pêcheurs ont exprimé leurs mécontentements pour le traitement qui leur est réservé. Non sans rappeler leur volonté à travailler main dans la main avec les autorités compétentes, et ce, dans le strict respect des droits des uns et des autres.