La mort du jeune David Warren Mouloungui, 18 ans, élève en Terminale D, poignardé à mort par un inconnu qui traînait aux abords du Lycée Paul Indjendjet-Gondjout de Libreville, le 16 mars dernier, a suscité la montée au créneau de 15 anciens proviseurs et directeurs regroupés au sein d’une association dénommée RACE (Rencontre des Anciens Chefs d’établissement). Anciens enseignants et chefs d’établissements de légende pour la génération actuellement aux affaires, ils lancent un appel pour que les enfants puissent aller à l’école sans peur au ventre. Ils sont « disposés à rompre le silence qui entoure cette violence et à apporter (leur) concours pour trouver des solutions ». L’intégralité de leur déclaration.
Déclaration de R.A.C.E.
(Rencontre des Anciens Chefs d’établissement).
Suite à l’assassinat de David Mouloungui, élève en classe de Terminale D au Lycée Paul Indjendjet Gondjout.
Très affectés par le climat qui règne actuellement dans les établissements scolaires, caractérisé par :
– Le relâchement des mœurs.
– Les actes de violence gratuite dont certains avec armes blanches.
– L’introduction d’armes à feu et de drogue dans les enceintes scolaires.
Les anciens chefs d’établissement regroupés dans une structure dénommée R.A.C.E. (Rencontre des Anciens Chefs d’établissement) lancent un cri d’alarme face à la généralisation de l’atmosphère nocive au sein de nos établissements scolaires.
Adressent à la famille de David, à ses camarades et à ses enseignants leurs sincères condoléances et leur profonde solidarité.
Appellent les autorités de tutelle à davantage d’implication dans la préservation de la quiétude et la sécurité nécessaires à un bon apprentissage.
Appellent les responsables des transports à organiser un véritable service de transport scolaire.
Appellent les associations de parents d’élèves de chaque établissement à mettre en place des dispositifs de contrôle et de sensibilisation.
Appellent les élèves à travers leurs coopératives élues à structurer des éléments de défense.
Appellent les enseignants à contrôler davantage les effectifs en relation avec l’administration.
Parce que nous sommes tous concernés, parce que les enseignants et les administratifs sont menacés, parce que nous n’acceptons pas que nos enfants partent à l’école la peur au ventre, nous sommes disposés à rompre le silence qui entoure cette violence et à apporter notre concours pour trouver des solutions volontaristes impliquant toute la communauté scolaire.