Pour le directeur général des Impôts, Gabin Otha-Ndoumba, l’institution d’un précompte de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) sur la délivrance des titres de séjour en République gabonaise adoptée par le législateur devrait permettre de lutter contre l’économie souterraine, qui représente entre 40 et 50 % du PIB national, et qui fait perdre, chaque année, des milliards de francs à l’Etat.
- L’Union : Monsieur le directeur général, la loi de finances rectificative (LFR) pour 2020 a institué un précompte de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) sur la délivrance des titres de séjour en République gabonaise. De quoi s’agit-il exactement ? Et qui sont les personnes concernées ?
- Gabin Otha-Ndoumba : Avant de répondre à votre question, qui comporte deux aspects, je voudrais d’abord vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez pour édifier l’opinion nationale et internationale sur la création de ce nouveau prélèvement. En effet, la LFR pour 2020 a conditionné la délivrance ou le renouvellement des titres de séjour en République gabonaise au paiement d’un précompte de l’IRPP. Les modalités d’application de ce précompte ont été précisées par l’arrêté n°004/MER/SG/DGI du 07 septembre 2020, définissant les modalités d’application du précompte de l’impôt sur le revenu des personnes physiques sur la délivrance des titres de séjour en République gabonaise.