Soupçonné d’être la cause des cas de thromboses enregistrés chez certains patients à la suite de leur vaccination, le vaccin développé par le Royaume-Uni qui figurait jusqu’ici parmi les plus efficaces contre le coronavirus a été suspendu dans plusieurs pays européens, dont la France. Problème : il s’agit d’un de ceux que le Gabon attend, notamment dans le cadre de la facilité Covax.
En attendant que l’Agence européenne des médicaments se prononce sur un lien éventuel entre les cas de thromboses enregistrés ces derniers jours chez plusieurs patients dans plusieurs pays et l’administration du produit développé au Royaume-Uni avec le concours de l’université d’Oxford, le vaccin AstraZeneca a été suspendu, lundi 15 mars, par la France à la suite d’autres pays européens tels que l’Allemagne, le Danemark, la Norvège, etc.
Ce vaccin, jusque-là présenté comme un des plus sûrs contre le coronavirus, est soupçonné d’avoir causé l’apparition des caillots sanguins chez une vingtaine de personnes parmi les 3 millions déjà vaccinées dans l’Union européenne. Ces effets négatifs n’ont pas encore officiellement été enregistrés en Afrique où l’AstraZeneca a été choisi par une vingtaine de pays qui en ont reçu des doses depuis février dernier, dans le cadre de l’initiative Covax promue par l’OMS et Gavi.
Le Gabon intéressé par l’AstraZeneca
Si le Gabon n’a pas encore reçu ses doses ni même annoncé officiellement avoir passé sa commande, à la suite de l’interrogation de Gabonreview lundi, des sources proches de la présidence de la République et au ministère de la Santé assurent que le pays est bel et bien un des bénéficiaires de la facilité Covax. Or, le vaccin britannique fait partie de ceux devant arriver dans les prochains jours à la suite des 100 000 doses du vaccin Sinopharm offertes par la Chine réceptionnées le 12 mars. Les autorités gabonaises restent donc suspendues à la décision de l’Agence européenne des médicaments et celle de l’OMS dont le directeur général, Adhanom Ghebreyesus, a annoncé une réunion du groupe consultatif d’experts ce mardi pour traiter du sujet.
En attendant, disant être intéressé par tous les vaccins anti-Covid s’étant révélés efficaces, le gouvernement avait déjà annoncé le mois dernier la mise en place d’une commission de pharmacovigilance pour une rapide prise en charge de tout effet indésirable observé à la suite de la vaccination.