À l’occasion d’une énième assemblée générale à Libreville où ses membres éprouvent de plus en plus de difficultés à être rentables, le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) invite une nouvelle fois le gouvernement à revoir les horaires du couvre-feu pour permettre aux taximen de travailler plus longtemps et donc de remplir leurs obligations, y compris vis-à-vis de la commune.
Un an après le début de la crise sanitaire due à la pandémie de coronavirus, en dépit de quelques allègements consentis par le gouvernement ces derniers mois, les transporteurs terrestres et particulièrement les taximen du Grand Libreville ne s’en sortent toujours pas. Samedi 13 mars, à l’occasion d’une énième assemblée générale tenue au marché de Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de la capitale, le Syltteg a une nouvelle fois invité les autorités à desserrer l’étau, en adoucissant certaines mesures au premier rang desquelles le couvre-feu actuellement de 18 à 5h.
«On constate une diminution du temps de travail, privant ainsi les transporteurs d’une grande partie de leurs ressources. Ceux-ci sont également confrontés à l’instauration d’une concurrence déloyale, notamment celle des particuliers qui s’adonnent aux activités de transport sans payer la moindre taxe», a déploré Jean Robert Menie qui préconise un retour des horaires du couvre-feu de 22 à 5h.
«Ceci, a expliqué le président du Syltteg, permettra aux transporteurs d’avoir un temps de travail assez conséquent, aux populations de regagner plus facilement rapidement leur domicile, mais aussi d’avoir une augmentation du rendement pour les travailleurs.» Le leader syndical est également convaincu que le climat serait plus serein et les cas de nouvelles contaminations au Covid-19 moins élevés.
Au Syltteg, on milite aussi en faveur de la réduction à 50% des taxes communales. En raison des restrictions liées à la lutte contre le Covid-19, les transporteurs ne parviendraient plus à satisfaire à leurs obligations.