Dans la commune d’Owendo, cela ne fait l’ombre d’aucun doute : une partie des habitants ne tiennent pas particulièrement les élus locaux dans leur estime. Et Jeanne Mbagou l’a parfaitement compris. Première figure des «patrons» de cette localité, le maire est victime de multiples faits d’agression depuis ces derniers mois.
Pourtant calme en apparence, la commune d’Owendo est, ces derniers mois, bien loin de circonscrire ses vieux démons qui semblent s’être à nouveau réveillés. Si les tensions ne s’étaient jusque-là déclarées qu’au terme des élections locales de décembre 2013, celles-ci se sont visiblement accrues après ledit scrutin. Et les premières cibles de ces querelles, aussi bien internes que celles entretenues par les adversaires du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir dans la commune), sont les élus locaux. En tête de ceux-ci figure une personnalité politique qui éprouve encore énormément de difficultés à convaincre ses détracteurs, malgré ses efforts dans la gestion de la commune.
En effet, Jeanne Mbagou, reconduite à la tête de la mairie de cette localité, est l’objet de virulentes attaques depuis quelques temps. Si l’édile d’Owendo a su faire fi des critiques et des quelques querelles internes, une autre menace pèse sur elle : des individus en voudrait littéralement à sa vie. Silencieuse depuis plusieurs semaines au sujet des agressions à répétition survenues à son domicile après les dernières Locales, la patronne de la mairie d’Owendo s’est finalement résolue à monter au créneau contre les «malfaiteurs» dont elle dit être la cible depuis plusieurs semaines déjà.
Et dans la nuit du 2 au 3 juin dernier, elle a dû faire face à une nouvelle agression. Cette fois, les malfrats s’en sont pris à ses bureaux à la mairie. Sans que le gardien, un certain Youssouf, n’ait eu l’occasion de se rendre compte de quoique ce soit, un groupe se serait introduit dans les locaux par le plafond, mettant sans dessus-dessous l’espace de travail de Jeanne Mbagou, après celui de sa secrétaire particulière. Que cherchaient-ils ? La patronne des lieux n’a pas été capable de le dire. Il n’en demeure pas moins qu’après le passage des intrus, plusieurs documents ont été fouillés, ses tiroirs ouverts et vidés, et tous les recoins inspectés.
Pour le maire qui a déclaré ne pas avoir souhaité faire intervenir les médias pour tous les actes d’agression et les nombreuses menaces de mort dont elle et sa famille ont été victimes, l’heure est désormais à la riposte. Pour ce faire, elle a dit avoir déposé une plainte «contre X», dans l’objectif de voir clair dans cette affaire qui n’a que trop duré, exposant ainsi ses proches.
