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Moyen-Ogooué : le gouverneur tente de monnayer les laissez-passer et se fait rappeler à l’ordre
Publié le lundi 15 mars 2021  |  Gabon Review
Lambert-Noël
© Autre presse par DR
Lambert-Noël Matha, ministre de l’Intérieur
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Cinglant rappel à l’ordre infligé ces dernières heures par le ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha à Bernabé Bangalivoua, le gouverneur du Moyen-Ogooué, qui a tenté de faire passer, le 11 mars, une circulaire mettant fin à la gratuité de la délivrance des autorisations spéciales de circuler dans le pays à partir de la province dont il est chargé de la supervision. Le membre du gouvernement a moyennement apprécié son initiative.

Nouvel imbroglio au sommet de l’État en rapport avec la gestion de la pandémie de coronavirus. Au prétexte d’«une meilleure fluidité des demandes et afin de réagir rapidement aux problèmes liés à l’établissement des autorisations spéciales de circuler, des laissez-passer et des laissez-passer mortuaires», Bernabé Bangalivoua a cru nécessaire d’annoncer, le 11 mars, que la délivrance de ces documents permettant à leurs détenteurs de circuler en dehors des heures de couvre-feu et de quitter le Moyen-Ogooué sera désormais payante.

Dans une note d’information, le gouverneur de la province précisait en effet les différents tarifs desdits documents facturés de 5000 à 15 000 FCFA selon les demandes des usagers. La nouvelle mesure était censée prendre effet à compter du lundi 15 mars prochain. Cela n’arrivera pas.

En réponse à l’initiative pour le moins curieuse du gouverneur, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a fait rédiger, par la secrétaire générale du département dont il a la charge, une circulaire adressée à tous les gouverneurs de province pour leur rappeler que «tous les actes délivrés dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19, autorisant les déplacements à titre exceptionnel des populations, sont gratuits». Un cinglant rappel à l’ordre qui cache mal la cacophonie au sommet de l’État depuis le début de la crise sanitaire. L’on se rappelle encore la confusion née de la décision du ministre de la Défense nationale de fermer les frontières terrestres en février dernier, qui avait suscité plusieurs interrogations avant l’intervention de son collègue ministre l’Intérieur.
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