Décidément, ces derniers jours ont plutôt été porteurs pour le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation. Après la vaste opération inopinée lancée à la fin de la semaine dernière, au nord du pays, visant les ressortissants étrangers en situation irrégulière, Guy-Bertrand Mapangou a récemment annoncé la fin de la cavale de l’assassin du jeune enfant de 8 ans qui avait été kidnappé.
Steeve Magnitou Tsaffo, a fini de courir. C’est en substance ce qu’a annoncé, dans la journée du mardi 3 juin 2014, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Immigration, à la faveur d’une déclaration de presse. Pas peu fier de l’exploit conjointement réalisé par les autorités gabonaises et camerounaises, Guy-Bertrand Mapangou a rendu publique la mise aux arrêts du sujet camerounais, principal accusé dans le kidnapping puis l’assassinat Saliou Mahamadou, un gamin de parents Guinéens.
«Les coupables vont payer. (…) La loi va s’appliquer dans toute sa rigueur. Nous allons appliquer la tolérance zéro», avait alors lancé le ministre de la Défense national, Ernest Mpouho Epigat, furax lors de son déplacement dans la ville du drame, accompagné du ministre Pastor Ngoua Neme (Communication). Et un peu plus de deux semaines après la traque du présumé kidnappeur et assassin, les enquêteurs ont mis la main sur Magnitou Tsaffo. Ce dernier, selon les enquêteurs, s’était réfugié dans son pays d’origine, dans l’objectif de se soustraire à la justice gabonaise apprenant que trois de ses complices avaient été interpelés.
Manque de pot, un mandat d’arrêt, émis par la Direction générale d’Interpol, avait été lancé contre lui. Toute chose qui, selon Guy-Bertrand Mapangou, avait conduit à la mise en branle d’une enquête dans les deux pays, menée conjointement par les agents de la Police judicaire (PJ) du Cameroun et ceux du Gabon.
Dans la foulée, a annoncé le ministre gabonais, la mère du présumé qui servait d’intermédiaire entre la famille de la victime et l’auteur du rapt, pour recevoir la rançon exigée, aurait également été interpellée. A cet effet, Alice Eboumbou qui se serait fait passer pour l’épouse du présumé kidnappeur, devrait prochainement répondre de son rôle dans ce drame qui, depuis son déroulement, n’a pas fini d’interpeler les habitants de la province du Woleu-Ntem, notamment ceux de Bitam, sur la question de l’insécurité dans la plupart des villes du pays.