Annoncé en février dernier, le don de 100 000 doses de vaccin Sinopharm contre le coronavirus a été réceptionné le 12 mars à Libreville. Pour tenter de rassurer les populations dubitatives, voire craintives, le président de la République et les membres du gouvernement accepteront-ils de faire partie des premiers volontaires à se faire administrer le produit ?
Moins d’un mois après l’annonce faite par Hu Changchun, l’ambassadeur de la Chine, le Gabon a réceptionné vendredi les 100 000 doses de vaccin Sinopharm. Un don vivement attendu par les autorités gabonaises, qui intervient exactement une année après la découverte du tout premier cas de Covid-19 dans le pays. Celui-ci devrait permettre de renforcer la stratégie nationale de lutte contre la pandémie. Seulement, ces dernières semaines, les populations se sont clairement montrées réticentes à l’idée de se faire administrer le produit chinois.
Beaucoup sur les réseaux sociaux n’hésitent pas à inviter le président de la République à suivre l’exemple de certains de ses homologues africains, à l’instar du Ghanéen Nana Akufo-Addo, du Sud-Africain Cyril Ramaphosa, du Sénégalais Macky Sall, du Seychellois Wavel Ramkalawan et du Marocain Mohammed VI. D’autres, moins convaincus qu’Ali Bongo accepte de se faire vacciner en premier l’invite plutôt à suivre l’exemple de son homologue zimbabwéen Emmerson Mnangagwa qui, en février, a souhaité déléguer cette tâche à son vice-président et ministre de la Santé Constantino Chiwenga.
En effet, à défaut du chef de l’État, certains attendent que les membres du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda et Dr Guy Patrick Obiang Ndong les premiers, montrent l’exemple pour rassurer sur l’efficacité du vaccin chinois.
«Les Députés sont des élus du peuple. Ils peuvent accepter de représenter la population comme échantillon de l’essai de vaccin contre le Covid-19», lance un internaute, un brin moqueur.
En février, le ministre de la Santé avait précisé que les 100 000 doses de vaccins anti-Covid-19 reçues de la Chine seront administrées en priorité aux personnels soignants, aux forces de sécurité et de défense ainsi qu’aux volontaires présentant des comorbidités.