Sur la période allant de 2017 à 2019, les ventes cumulées de médicaments au Gabon ont baissé de 1,3% (0,8 milliard de FCFA), passant respectivement de 60,2 milliards de FCFA en 2017 à 60 milliards en 2018 puis à 59,4 milliards de FCFA, selon les données du ministère de l’Economie et de la Relance.
Deux principaux facteurs expliquent ce léger recul des ventes des médicaments dans le pays, selon divers rapports (Beac, Banque mondiale, PrefCemac,etc). D’abord la chute des cours du pétrole en 2014 qui s’est transformée quelques années plus tard en crise économique. Et ensuite, les réformes économiques que le Fonds monétaire international a imposé au lendemain du sommet des chefs d’Etat aux six pays membres de la Cemac.
Une note de conjoncture du ministère de l’Economie rendue publique en 2019 renseigne par exemple que les importations totales de biens en 2018 au Gabon avaient baissé de 8,3% pour se situer à 1234,1 milliards de FCFA.
Comme les denrées alimentaires, les médicaments font partie des principaux produits qui grèvent chaque année la balance commerciale du pays. Et c’est depuis plusieurs années que l’Etat multiplie les initiatives aux fins de réduire cette forte dépendance du Gabon aux pays étrangers pour soigner sa population de 2,2 millions d’habitants.
Après l’ouverture de sa première usine de fabrication de médicaments (ARV) en 1999, le Gabon a inauguré une seconde usine dans la Zone économique spéciale de Nkok en 2020. Portée par Santé pharmaceutique SA, une entreprise contrôlée par des capitaux indiens, l’usine a nécessité un investissement de près de 20 milliards FCFA.
Malgré ces efforts, la part des importations et de ventes des médicaments dans le pays demeure importante, comme en témoigne ces modestes 1,61 milliard de FCFA de chiffre d’affaires réalisés en 2019 par les industries locales du médicament, d’après le ministère de l’Economie.