La réforme du code du travail gabonais dont le projet a été adopté par le gouvernement le 19 février dernier a été saluée par les syndicats et le patronat.
Dans une vidéo publiée ce 12 mars, Alain Bâ Oumar, président la Confédération patronale gabonaise (CPG), principale organisation patronale du pays, et Jocelyn Louis Ngoma, 1er secrétaire général adjoint de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), coalition des organisations professionnelles des travailleurs du secteur privé et parapublic, ont présenté le nouveau code du travail comme étant une avancée pour le travailleur et l’employeur.
« Ce code est une avancée en ce sens qu’il codifie, simplifie et précise plusieurs dispositions en amont. Avec l’embauche du travailleur et la création de différents types de contrats qui n’existaient pas auparavant, le patronat estime avoir obtenu un compromis juste et qui permet d’avancer sur les points principaux qui sont d’importance pour nous », a affirmé Alain Bâ Oumar.
Pour le 1er secrétaire général adjoint de la Cosyga, les syndicats n’auraient pas parafé ce document s’ils n’y trouvaient aucun intérêt. « Les travailleurs nous ont donné mandat pour défendre leurs intérêts, parce que nous également nous sommes d’abord des travailleurs. On estime que le fait que tous les représentants des travailleurs aient parafé le document, signifie qu’on ne peut pas s’être tous trompés. Donc, nous estimons que nous avons tiré un maximum de ces débats ».
Le projet de code de travail a été adopté au terme d’une concertation avec les parties prenantes, en l’occurrence le ministère de l’Emploi et les représentants des syndicats du patronat et des travailleurs gabonais ainsi que le Bureau international du travail.
D’après les syndicats, les patrons et même le gouvernement, cette réforme s’avérait nécessaire étant donné que l’ancien code était moins flexible. Et à travers la nouvelle mouture à soumettre à l’adoption du parlement, le gouvernement entend bâtir des relations employeurs-travailleurs plus dynamiques, plus souples, qui s’adaptent davantage aux évolutions de la société et qui favorise la création d’emplois.
« C’est un code qui intègre un équilibre entre les deux parties. Les employés estimaient que l’ancien code était insuffisant dans les formes contractuelles d’emploi. On n’avait pas suffisamment de flexibilité. C’est-à-dire qu’on n’avait que des formes traditionnelles de contrat, il n’y avait que le contrat à durée indéterminé, le contrat à durée déterminée tout court, le contrat journalier, le contrat hebdomadaire. Aujourd’hui, nous avons augmenté la panoplie des formes contractuelles, en codifiant par exemple le contrat saisonniers qui prend en compte la saisonnalité de l’emploi », explique le ministre de l’Emploi Madeleine Berre.
Le nouveau document est une refonte du Code de 1994, déjà modifié en 2000 et en 2010.