Libreville : Plus de besoins d’investissements que de ressources

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Publié le vendredi 12 mars 2021 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Eugène M`ba ,président du Conseil municipal

Présidant la session ordinaire du Conseil municipal de la commune de Libreville qui a permis d’adopter le budget primitif de l’année 2021 à 27,719 milliards de francs CFA, le maire de Libreville a souligné que la commune a besoin de budgets d’investissements plus conséquents pour changer de visage. Une perspective pour l’heure inenvisageable, compte tenu de la conjoncture défavorable.

«Notre capitale, il faut le reconnaître a besoin de budgets d’investissements bien plus conséquents pour changer de visage. Une telle perspective est malheureusement inenvisageable pour le moment, compte tenu, nous dit-on, de la conjoncture défavorable et nous le comprenons», a déclaré le 10 mars, le maire de la commune de Libreville, par ailleurs président du Conseil municipal de cette commune qui était en session ordinaire. Laquelle session a adopté le budget primitif de l’année 2021 à 27,719 milliards de francs CFA et consacré dans ses grandes lignes aux dépenses obligatoires.

«Le budget d’investissement pour sa part, doit être consacré essentiellement à la poursuite des travaux du complexe socioculturel, à la création de nouveaux parcs et jardins, au renouvellement du parc automobile, à l’achèvement du Centre de santé de Mindoubé et de l’adressage, à l’achèvement de l’annexe de la mairie du 2e arrondissement ainsi qu’à la propreté urbaine, avec notamment la collaboration de nos partenaires du secteur», a fait savoir Eugène Mba.

Selon lui, le Conseil municipal de Libreville va également s’investir dans la mise en place d’un réseau de lampadaires solaires, la recherche de partenariats publics/privés pour la construction de parkings publics et de nouveaux marchés, l’aménagement des toilettes publiques, le colmatage des nids de poule sur les chaussées, la construction des passerelles et des fontaines publiques. «Comme vous pouvez le constater, les chantiers sont nombreux et d’une grande importance. À cause de leur impact pluriel et de leurs ramifications tentaculaires, aucun projet n’est à négliger». La réalisation de ces objectifs budgétaires exige de recouvrer en amont à la fois les recettes propres, les dotations, les subventions de l’État ainsi que de rechercher des financements extérieurs.

Une vue de l’assistance le 10 mars. © D.R.

Optimiser les recettes municipales

Pour optimiser les recettes municipales, il est envisagé le renforcement des capacités opérationnelles, l’amélioration des méthodes de recouvrement et un meilleur suivi de la mise à disposition des subventions et ristournes de l’État pour mieux alimenter le budget. «Le redéploiement de la coopération décentralisée est une niche de financement qu’il conviendra d’exploiter opportunément», a déclaré Eugène Mba. «Notre ambition de réaliser des investissements structurants encore plus lourds est limitée à cause d’un budget fortement obéré par les dépenses de fonctionnement courant, qui à elles seules, représentent près de 90% du budget global, dont 72% de salaires, ce qui dépasse largement les 60% prescrits par la loi relative à la décentralisation», a-t-il informé.

Eugène Mba songe à la mise en place d’une politique d’allègement significatif des dépenses, la multiplication des initiatives visant à augmenter les recettes propres, et la poursuite des négociations pour obtenir un relèvement substantiel du budget. «Les besoins d’investissements sont nombreux, mais les ressources restent limitées», a précisé le maire. «Plutôt que de nous décourager, cette réalité économique doit être pour nous une source de motivation supplémentaire, d’autant plus qu’elle nous rappelle une autre évidence : faire beaucoup avec peu lorsqu’on est réduit à peu de moyens. Il nous fallait donc face à cette réalité, nous limiter à des projets peu coûteux» a-t-il dit, souhaitant que les réalisations reflètent le volume des fonds dégagés.

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