Le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et du Transfert des technologies, Frédéric Tom Mambenga Ylagou, a invité mardi les responsables des établissements privés à faire des propositions concernant l’orientation de nouveaux bacheliers dans leurs établissements scolaires.
La rencontre de travail tenue le mardi 9 mars, à Libreville, entre le secrétariat d'orientation scolaire, universitaire et professionnelle (SOSUP) et l'ensemble des responsables des établissements privés, a permis de réfléchir sur l’orientation des nouveaux bacheliers 2020.
«On peut déjà retenir une volonté manifestée par ces responsables d’accompagner le ministère dans le maintien des orientations qui ont été faites pour que les étudiants ne soient pas l’aisés. Il n’y aura pas de leur part une exclusion des étudiants tant que les commissions d’attribution de bourses de l’ANBG ne soient terminées. Nous nous sommes entendus sur ce qui est très essentiel, sur le fait que les étudiants boursiers n’obligent pas l’État à payer les frais d’inscription et que ce qui est important c’est d’abord le fait d’être boursier et que les inscriptions, ils vont voir ça avec les parents ou l’étudiant. En un mot l’orientation que nous envoyons vers ces établissements, c’est uniquement la prise en compte avec le critère d’être boursier et pas de payer les frais de scolarité», a confié le secrétaire général du ministère en charge de l'Enseignement supérieur, Frédéric Tom Mambenga Ylagou.
Les responsables d’établissement ne conditionnent plus la présence des étudiants par le fait de payer les frais de scolarité, mais plutôt d’être boursiers. Une proposition saluée par le secrétaire général. Pour les frais d’inscription, ils proposent que ce soit le parent qui choisisse s’il maintient son enfant à l’intérieur du système, c’est-à-dire de l’établissement et qu’il paye les frais de scolarité, mais pas l’État.
«Les étudiants sont bloqués par le coût des frais de scolarité qui est très élevé. Après discussion, ils proposent qu’on les envoie des étudiants boursiers et de ne plus faire l’accès de bourse uniquement selon des critères du public ou du privé. Donnez la bourse aux étudiants du privé sur les mêmes conditions que ceux du public parce que jusque-là, les étudiants du privé devraient avoir une moyenne de 11,5 selon l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Et selon les responsables, c’est cela qui cause problème, ils veulent qu’on donne la bourse à tout le monde dans les mêmes conditions et les frais de scolarité ne concerneraient que les parents et l’établissement. Si le parent décide que son enfant soit dans un établissement privé qu’il donne une contribution. Et cela est demandé par les parents», a ajouté Frédéric Tom Mambenga Ylagou.
Participant à cette séance de travail, un comité des nouveaux bacheliers a été représenté par Freddy Mbo et Kengueley Mve. Certains nouveaux bacheliers ne comprennent pas pourquoi leurs noms ne figurent pas dans les fichiers des étudiants boursiers. Et pour beaucoup d’entre eux qui ont été mis à la porte dans des établissements privés, ils gardent espoir dans la suite favorable car, selon eux, les choses sont en cours et souhaitent qu’ils puissent être étudiants boursiers pour pouvoir débuter leur cursus universitaire.
«Au sortir de cette réunion, les chefs d’établissement privé ont décidé de ne pas mettre à la porte ces nouveaux bacheliers et que les inscriptions se poursuivent et qu’ils pourront continuer leurs cours. Tout en espérant que le ministère mette la pression sur l'ANBG pour qu’elle applique l’ancien texte concernant l’attribution des bourses qui est jusqu'à ce jour en vigueur», a affirmé Freddy Mbo nouveau bachelier en attente d’une suite favorable.