La seconde vague de la pandémie de Covid-19 tend à s’enraciner, voire à se durcir au point que le spectre d’un nouveau confinement généralisé à l’ensemble du pays ou exclusivement au Grand Libreville plane davantage. A l’effet de quoi, à la présidence de la République, l’éventualité d’une nouvelle phase de la mesure de gratuité de l’eau et de l’électricité au profit des populations vulnérables n’est pas totalement exclue pour répondre aux effets néfastes de la maladie.
Pour répondre aux effets néfastes de la Covid-19 dans le quotidien des populations identifiées comme faisant partie des Gabonais économiquement faibles (GEF), les autorités gabonaises envisagent de remettre au goût du jour la mesure de gratuité des consommations d’eau et d’électricité. Si rien n’est moins sûr pour le moment, c’est, en tout cas, une éventualité que la présidence de la République se refuse à écarter si la situation liée à la pandémie de coronavirus qui est dans sa seconde vague depuis fin décembre 2020 ne s’améliore pas, voire se détériore dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
Il faut dire qu’un nouveau confinement total, au moins celui du Grand Libreville, fait toujours partie des calculs des autorités, pour lutter contre la maladie qui fait de plus en plus de victimes, y compris parmi les personnels soignants. Interrogé par le site Agenceecofin.com sur une éventuelle nouvelle baisse et même une interruption totale des activités des populations à cause du Covid-19, Noureddin Bongo Valentin a assuré que des mesures d’atténuation des impacts socio-économiques du ralentissement économique lié à la deuxième vague de la pandémie au Gabon seront prises comme lors de la première vague.
«Nous nous tenons prêts à réactiver différents leviers utilisés lors de la première vague, comme un moratoire sur certains impôts, un moratoire sur les loyers des ménages à plus faibles revenus, la gratuité temporaire de l’eau et de l’électricité pour les ménages modestes, ou encore la gratuité des transports publics urbains», a précisé le Coordinateur général des affaires présidentielles.
Une dépense de 7 milliards de FCFA de plus
La dernière phase de cette mesure de gratuité des consommations d’eau et d’électricité au profit des populations a eu lieu en mai 2020. Il s’agissait de la seconde phase de l’opération qui profitait alors exclusivement au GEF, contrairement à la première. En tout, la générosité de l’État lui avait coûté plus de 7 milliards de francs CFA au lieu des 6 milliards annoncés par le président de la République lors de l’annonce de la mesure.
En juin 2020, alors ministre des Ressources hydrauliques, Pascal Houangni Ambouroué avait annoncé qu’il solliciterait son collègue du ministre de l’Économie et de la Relance en vue de la réalisation d’un audit financier de la mesure présidentielle. Depuis, les résultats de celui-ci se font attendre. À moins que l’audit n’ait jamais été lancé. Qu’à cela ne tienne, en cas de nouveau confinement généralisé, le Bord de mer est prêt à y mettre du sien une nouvelle fois.