Le président de l’Assemblée nationale Faustin Boukoubi a interpellé le doyen du corps diplomatique au Gabon sur la nécessité pour des ressortissants des pays amis résidant au Gabon de respecter la dignité des gabonais, et notamment ceux qui incarnent l’autorité de l’Etat.
L'événement survenu à Franceville le 24 février dernier au cours duquel des commerçants libanais ont malmené le 2è adjoint au maire de la commune Jules Ferry Ndounou Ngouandzila, a poussé le président de l’Assemblée nationale Faustin Boukoubi à réagir. C’était le 1er mars dernier à l’occasion de l’ouverture de la première session ordinaire de cette institution.
Après avoir condamné cet acte qui a choqué l’opinion, Faustin Boukoubi a interpellé le doyen du corps diplomatique en ces termes : « Par ailleurs, la réciprocité constituant un principe fondamental en diplomatie, tout en offrant leur hospitalité, voire des faveurs à des citoyens de pays amis, les Gabonais sont en droit d’en attendre, à défaut de reconnaissance, le respect de leur dignité et de surcroît, envers ceux qui incarnent l’autorité de l’Etat ».
Le Gabon a toujours vécu en bonne intelligence avec les pays frères et amis. Le comportement d'individus mal inspirés ne doit pas ternir les relations entre des États qui se respectent et jeter l'opprobre sur des communautés des pays avec lesquels le Gabon entretient des liens amicaux séculaires, peut-on comprendre en filigrane des propos du patron de la Représentation nationale.
Aussi rappelle-t-on, tout serait parti d’une contestation d’une décision municipale autorisant l’installation des vendeuses devant la boutique des sujets libanais, depuis la survenue d’un incendie dans les principaux marchés de Franceville.
Ce 24 février, une rencontre avait eu lieu entre le maire et les commerçants avec pour objectif de mettre un terme au conflit. Ces derniers ne voulant pas respecter la décision municipale se sont mis à filmer l’officier d’Etat civil installé sur le trottoir, alors qu’il attendait les forces de police ainsi que les agents des travaux publics.
C’est de cette prise d’images sans autorisation préalable que l’altercation est née. Une émeute s’en est suivie. La population s’en est aussitôt pris aux deux opérateurs économiques, qui n’ont eu la vie sauve que grâce à l’intervention quelques minutes plus tard des agents des forces de l’ordre. L’affaire est en justice.