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Fake news : « Système de racket mis en place par Ossouka Raponda » à travers les tests Covid ? Le tacle du conseiller com du premier ministre à Gabon Media Time
Publié le jeudi 4 mars 2021  |  LaLibreville.com
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© LaLibreville.com par DR
Des Gabonais venant se faire tester au Covid-19
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Le site d’information pro-opposition, Gabon Media Time, a publié ce matin un article sous le titre évocateur « Des médecins dénoncent un système de racket mis en place par Ossouka Raponda ». Celui-ci, reprenant tel quel et sans distance critique les arguments des syndicats de médecins fonctionnaires, est truffé d’approximations et d’erreurs factuelles. Ce que n’a pas manqué de faire remarquer sur Twitter le conseiller en communication du premier ministre, Rodrigue Mboumba Bissawou.

« L’article » en question, publié ce jeudi matin, est, à l’évidence, une charge contre la personne du premier ministre.

« Plus les jours passent, plus les critiques fusent concernant la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 par le gouvernement », écrit le site d’information en ligne pour donner le ton. Sa source non principale mais exclusive : le Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga) « qui », indique le média, « dans un communiqué parvenu à (sa rédaction) mercredi 3 mars, s’insurge contre la mise en place de tests payants. Ces médecins dénoncent ‘un système de racket’ orchestré par le premier responsable du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil coronavirus) Rose Christiane Ossouka Raponda. »

Quelques heures à peine après sa publication, cet « article » a été repris à la volée par le conseiller en communication du premier ministre. « Le circuit court (20.000) reste à la discrétion des personnes, il n’est pas imposé. Il est à souligner aussi que les tests pour le GEF ont toujours été gratuits. Les médias devraient prendre du recul, remettre les choses en contexte et éviter les raccourcis », a rétorqué sur son compte Twitter Rodrigue Mboumba Bissawou.


Comme le souligne le tweet du conseiller en communication de Rose Christiane Ossouka Raponda, qui en donne deux exemples, « l’article » de Gabon Media Time est en effet truffé d’erreurs factuelles.

En outre, alors que la règle d’or en matière journalistique, c’est « le point et le contrepoint », suivant la fameuse formule de Pierre Lazareff, le fondateur du mythique quotidien France Soir, pris en modèle par L’Union lors de sa création au Gabon dans les années 1970, le site d’information en ligne ne se fait l’écho que des arguments du Symefoga. Le point de vue des autorités n’y est, à aucun moment, reflété.

Aussi, sinon plus grave encore, l’auteur de l’article n’a effectué aucune vérification, aucun recoupement. Il s’est contenté de reprendre tel quel le communiqué de presse. Une pratique qui n’a rien à voir avec le travail journalistique fait a minima de vérifications et a maxima d’investigations.

Enfin, cet « article » se garde bien d’énoncer quelques vérités, bien connues des Gabonais et que le Symefoga, on le comprend, n’a pas intérêt de voir affleurer. Parmi celles-ci, le fait que les médicaments et le matériel disparaissent des hôpitaux publics pour se retrouver dans les cliniques privées au main de… médecins fonctionnaires ; que dans les hôpitaux publics, l’on peut arriver à 8h mais n’être reçu qu’à 12h parce que « le médecin n’est pas là », suivant une rengaine bien connue des Gabonais. Et pour cause, le médecin en question est « en consultation privée » ; ou encore le fait que toujours plus de moyens sont réclamés par les syndicats de médecins sans que les Gabonais ne constate une amélioration significative dans leur prise en charge.

Autant de sujets que les Gabonais connaissent bien pour les vivre au quotidien et que les journalistes, quel que soit leur partis pris ou leur sensibilité, ne devraient pas occulter.
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