A la Société gabonaise de transport (Sogatra), où le paiement de deux mois d’arriérés de salaire s’effectue depuis le 25 février, les agents ont décidé de suspendre leur mouvement de grève. Face à la non-satisfaction de plusieurs autres points de revendication contenus dans leur cahier des charges, le spectre de la grève est toujours menaçant.
«Le paiement de deux mois est en train d’être fait», a fait savoir Cyrille-Gaston Ndoudi-Ledoumou, le secrétaire général du Syndicat des agents administratifs, techniciens et conducteurs (Synaatec) de la Société gabonaise de transport (Sogatra). Avec le Syndicat des conducteurs et techniciens (Sycotec), le Syndicat national des transporteurs terrestres (Synatrat), le Syndicat des acteurs du transport terrestre (Syatrat) et le Syndicat des travailleurs de la Sogatra (Syntrasog), ils étaient entrés en grève pour revendiquer le paiement de 10 mois de salaires impayés, 5 mois de prime Covid-19 impayés et le reversement des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Sur les 10 mois de salaire, 3 ont été payés (novembre-décembre 2020 et janvier 2021) et les 5 syndicats ont estimé que c’était assez pour suspendre le mouvement de grève et reprendre du service.
Reste donc à payer les 7 mois restant et à satisfaire les autres points de revendications. «On a la CNSS qui est autour de 14 milliards et qui n’est pas toujours payée. En dehors de la CNSS il y a d’autres points. Mais pour le préalable que nous avons posé, le gouvernement a fait l’effort de nous payer 2 mois du coup et la décote qui est supprimée», a fait savoir Saturnin Embinga président du Sycotec selon qui, il est désormais question d’entamer de nouvelles négociations. «Entrer en négociation ne veut pas dire que la grève est levée. On a encore beaucoup de points à discuter», assurait-il lors de la dernière assemblée générale des agents de Sogatra. «Pour le cas de la CNSS, aujourd’hui nos collègues retraités traînent. La direction générale prélèvent dans nos bulletins, ils ne reversent pas à la CNSS. Nous avons tout un panel de questions qu’on va poser à la direction générale. On a un cahier des charges. Donc, on va entrer en négociations», a-t-il commenté. «S’il n’y a pas négociations, on ne peut pas lever notre mouvement», a-t-il dit.