Bien qu’ayant fourni la totalité des documents exigés en vue de l’obtention de son permis d’exploitation définitif, la Société gabonaise de travaux publics (SGTP) a vu ses activités d’exploitation de granit suspendues depuis quelque temps, et cette situation dont elle tient le ministère en charge des Mines pour responsable est en passe de coûter leur emploi à une trentaine de salariés de la boîte.
La crise liée au coronavirus ne devrait pas arranger les choses. Pourtant, à Mounana, dans la province du Haut-Ogooué, une trentaine d’employés de la Société gabonaise de travaux publics risque de perdre leur unique source de revenus. Exerçant dans la production du granit concassé (gravier), l’entreprise dont le promoteur est Hervé-Patrick Opiangah est à l’arrêt depuis quelque temps. Ses machines ont cessé de fonctionner. Selon les responsables de la société qui ont confirmé à Gabonreview l’information du billet satirique « Pour moi quoi… Makaya » paru dans le quotidien L’Union du mercredi 24 février 2021, il ne s’agit pas d’un problème technique, mais bien du fait de lenteur administrative au ministère des Mines.
Le département ministériel dirigé par Vincent de Paul Massassa n’aurait pas jusque-là délivré à la SGTP son permis d’exploitation définitif. La société affirme pourtant avoir fourni tous les documents et rempli toutes les exigences administratives. «Après avoir payé toutes les taxes, depuis le début de l’année, elle attend», ajoute le billet satirique de L’Union, qui regrette la lenteur administrative souvent imposée aux entreprises gabonaises.
D’autant plus que, selon des sources internes à la SGTP, cette situation met à mal la société qui ne parvient désormais que difficilement à assumer ses charges vis-à-vis de ses employés. Les responsables songeraient d’ailleurs à lancer un plan social visant la trentaine de salariés de la boîte. Or, reconnaît l’un d’eux, procéder à des licenciements dans le contexte de crise actuel ne ferait qu’accentuer la détresse de plusieurs familles qui dépendent de cette source de revenus.
«Actuellement, 30 Gabonais y compris moi-même, sommes menacés de licenciement en raison de l’arrêt des travaux. Un arrêt que nous nous expliquons pas, d’autant que légalement, nous sommes en règle et à jour. C’est une autorisation qui nous avait déjà été délivrée l’année précédente et qui nous donne le droit d’exploiter la mine jusqu’à obtention du permis définitif», a expliqué est un des cadres de la SGTP à nos confrères du site Gabonlogistics.com.
Au sein de l’entreprise, face au désarroi qui gagne peu à peu les troupes, beaucoup espèrent que le gouvernement permette à leur société de reprendre le plus rapidement possible ses activités.