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Au Gabon, les établissements publics désormais tenus de déclarer leur bilan et résultats prévisionnels sur 5 ans
Publié le jeudi 25 fevrier 2021  |  Le Nouveau Gabon
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© Autre presse par DR
Rose Christiane Ossouka Raponda, premier ministre gabonais
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Au cours de l’exercice 2021, les établissements publics au Gabon sont désormais assujettis à des règles de gestion plus rigoureuses si l’on s’en tient à la circulaire signée début février par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda (photo).

« Tous les établissements publics et assimilés sont tenus de déclarer auprès des services du ministère en charge des finances, le bilan et les résultats prévisionnels sur une période de cinq ans au moins », prescrit le chef du gouvernement. Elle ajoute que les états des dépenses de personnel comprenant la liste nominative du personnel et la grille salariale ; l’état de salaires ou traitements annuels de chaque agent ; le plan de gestion prévisionnelle des effectifs sur 15 ans ; les fiches de postes de chaque agent doivent aussi être publiées.

Cette circulaire du Premier ministre intervient dans un contexte où le gouvernement gabonais est en train de renforcer l’encadrement des modalités de création, d’organisation et de gestion financière des établissements publics. Le processus avait été enclenché en novembre 2017. Un conseil des ministres avait alors adopté le projet de loi fixant les principes et règles de gouvernance des établissements publics.

De l’avis du ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales de l’époque, ces nouvelles règles devaient permettre d’éviter l’accroissement sans contrôle de cette catégorie de services publics qui, en raison de leur autonomie de gestion, échappent souvent aux rigueurs imposées à l’administration centrale.

En 2018, une task-force gouvernementale est mise sur pied pour redresser les finances publiques. Le groupe de travail va faire le constat selon lequel, souvent budgétivores, ces établissements avaient tendance aux chevauchements de compétences et, pour certaines, étaient vides et sans perspectives de viabilité.

Pour revenir à l’orthodoxie, des mesures immédiates ont été prises le 16 novembre 2018 en conseil des ministres. Sur 115 Établissements publics personnalisés (EPP), 70 vont être modifiés par des décisions de suppression, de fusion ou de changement d’activités et de périmètres d’action. Selon le gouvernement, ces réformes ont permis de réaliser une économie de l’ordre de 3 milliards de FCFA par an.
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