Malgré l’injonction de reprise de travail prononcée par le porte-parole de la Présidence de la République, Alain-Claude Bilié Bi Nze, les membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et ceux du Mouvement syndical des agents de l’administration publique (Mosaap) ont décidé de durcir le ton en entrant en grève illimitée dès jeudi 5 juin prochain.
Lors de sa conférence de presse hebdomadaire organisée vendredi 30 mai dernier, le porte-parole de la présidence Alain Claude Bilie Bi Nzé avait intimé, de la part du Chef de l’Etat, l’ordre au personnel gréviste des secteurs des Impôts et de l’Education nationale de retrouver le chemin du travail.
Malgré cette annonce, les enseignants de la Conasysed rejoints par le Mouvement syndical des agents de l’administration publique (Mosaap) ont décidé d’entamer un bras de fer en officialisant le début d’une grève illimitée dès le jeudi 5 juin prochain. En effet, lors d’une rencontre qui a eu lieu lundi 2 juin au siège de la Conasysed, les syndicalistes ont qualifié de « dangereux » les propos tenus par Alain-Claude Bilié Bi Nze lors de sa traditionnelle conférence de presse.
« Les propos du porte-parole de la Présidence de la République sont dangereux. En effet, il a qualifié la grève des enseignants d’entreprise terroriste et affirmé que les revendications contenues dans nos cahier de charge avaient été satisfaites à 95%. On se demande bien de quelles réalisations il parle. Que signifient 95% des réalisations énoncées à la satisfaction des enseignants ? Alors que la construction des établissements scolaires à travers le pays n’est pas réalisée. La mensualisation de la PIFE pourtant prévue par le décret N°1111/PR/MENESRSIC n’est pas effective, le nouveau système de rémunération n’est toujours pas réalisé etc… De quels 95% de réalisations s’agit-il ici ? », a tonné Louis Patrick Mombo , membre de la Conasysed.
Par ailleurs en ce qui concerne le Mosaap, la lettre d’avertissement d’entrée en grève adressée au chef du gouvernement n’a pas eu le résultat escompté. Selon eux, la réponse de Daniel Ona Ondo serait « vague » par rapport au contenu qui nécessitait une réponse claire. Une situation qui laisse planer un début de grève illimitée au sein de plusieurs administrations publiques.
Le Mosaap regroupe en son sein 7 structures syndicales parmi lesquels la Conasysed.
