Perspective de financement : Le Gabon est confronté à des risques d’illiquidité

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Publié le vendredi 19 fevrier 2021 | Gabon Review

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billet de banque

Dans son rapport spécial publié le 17 février sur le Gabon, l’agence de notation américaine Fitch Ratings affirme que le pays fait face à des risques d’illiquidité à court terme, en raison de la difficulté de la trajectoire de financement.

Mauvaise nouvelle pour Libreville ! L’agence de notation prévoit des risques d’illiquidité en raison de la difficulté de la trajectoire de financement, ainsi que l’enregistrement continue des déficits budgétaires sous l’effet de la modération des prix du pétrole et d’un léger rebond de la production, après les réductions au deuxième trimestre 2020. Selon Fitch Ratings, les besoins de financement s’élèveront à environ 9% du PIB en 2021 et 2022, et les difficultés récurrentes du Gabon à obtenir les financements prévus rendent les risques de liquidité plus élevés pour un niveau donné de besoins de financement.

«Le Gabon est incapable de couvrir ses besoins de financement sans l’appui budgétaire des créanciers multilatéraux ou l’émission d’une nouvelle euro-obligation. Cela pourrait être difficile sans un programme du FMI, avec lequel il négocie. Selon nous, la garantie de convertibilité des devises offerte par la France, avec accès à une facilité de liquidité en euros pour soutenir l’ancrage, limite les risques à court terme de dévaluation ou de pénurie de liquidités en devises», souligne l’agence de notation américaine.

Toutefois, selon le rapport spécial de l’agence, au-delà des problèmes d’iliquidité, les indicateurs de la dette du Gabon indiquent toujours que la dette peut être soutenable au niveau actuel de 78% du PIB. La poursuite de la hausse des revenus pétroliers ou des financements internationaux suffisants pour renforcer la confiance dans la capacité du Gabon à répondre à ses besoins de financement à court terme pourrait entraîner des actions de notation positives. « Le risque pour la soutenabilité de la dette n’est pas aussi pressant que le risque de liquidité malgré la montée en flèche de l’endettement en 2020. La hausse des prix du pétrole et de la production ainsi que le maintien de la discipline budgétaire pourraient placer la dette du Gabon sur une trajectoire ferme à la baisse».

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