Covid-19 & démocratie : 26 Gabonais exigent la levée des mesures et une transition politique

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Publié le vendredi 19 fevrier 2021 | Gabon Review

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Plus de 50.000 décès à travers le monde en raison du nouveau coronavirus (université Johns Hopkins)

Dans un manifeste rendu public par un live sur les réseaux sociaux ce jeudi 18 février, une vingtaine de Gabonais parmi lesquels des acteurs politiques, des leaders syndicaux et religieux ainsi que des membres de la société civile et des activistes exigent la levée des restrictions des libertés et contraintes sécuritaires liées à la lutte contre le Covid-19. Le collectif baptisé «Peuple uni pour la libération» réclame également la déclaration de la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat pour sortir de la crise politique qui perdure.

Les dernières mesures prises par le gouvernement censées lutter contre le coronavirus sont loin de faire l’unanimité, y compris au sein des partis politiques alliés du président de la République. La preuve a été donnée dans la nuit du mercredi 17 février avec l’adhésion des populations au «concert des casseroles», mouvement de contestation de ces mesures, qui a été suivi dans toutes les provinces du pays.

Comme pour enfoncer le clou, 26 compatriotes réunis u sein du collectif «Peuple uni pour la libération» exigent, ce jeudi, le respect de la liberté et de la dignité des Gabonais. Le groupe qui compte des acteurs politiques, des leaders syndicaux et religieux ainsi que des membres de la société civile aspire également à «l’avènement de la démocratie et de l’état de droit» qui pour eux «sont des préalables à la prospérité, la solidarité, la stabilité et la félicité au Gabon», tel que souhaité par les autorités.

La gratuité du dépistage au Covid-19

Sur la question de la gestion de la crise sanitaire due au coronavirus dont il ne trouve que très peu de choses positives pour le pays et pour la population, dans un manifeste rendu public sur la page Facebook de Laurence Ndong, femme politique gabonaise et leader du mouvement «Debout peuple libre», le collectif, appelle à «la levée des restrictions de libertés et des contraintes sécuritaires liées à la Covid-19, à l’exception de la limitation et du contrôle des vols internationaux et du respect des gestes barrières» ; «la gratuité des tests Covid-19 et la suppression de leur caractère obligatoire en milieu professionnel et pour les déplacements à l’intérieur du pays, la levée de l’ensemble des mesures liées à la fermeture des activités commerciales, religieuses, culturelles et sportives, ainsi que la levée des mesures d’interdiction des visites aux prisonniers».

Les 26 disent enfin attendre «la publication de l’enquête parlementaire de 2020 et la réalisation d’un audit sur la gestion de la Covid-19, le versement des primes Covid-19 aux enseignants, au personnel soignant et le dédommagement conséquent par l’Etat, des commerçants, artistes, sportifs et tout acteur dont l’activité a été suspendue par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la Covid-19».

Vacance du pouvoir, transition et élections

Sur le plan politique, pour sortir de la crise qui perdure depuis la présidentielle de 2016, «Peuple uni pour la libération» ne manque pas également d’idées. Pour le collectif, la désescalade passe par «l’abrogation de la loi portant révision de la Constitution de 2020, la déclaration sans délai de la vacance du pouvoir, l’ouverture d’une période intérimaire, conformément à l’Article 13 de la Constitution en vigueur en octobre 2018 et la libération des prisonniers politiques et d’opinion, ainsi que le retour des exilés politiques».

Le groupe réclame aussi «la convocation d’une Concertation nationale inclusive et souveraine avec pour mission de fixer les modalités de la sortie de crise», «la mise en place d’une transition politique consensuelle, chargée d’établir la vérité et les responsabilités, de promouvoir la réconciliation et l’unité nationale, et de remettre à plat les institutions sur la base de la Constitution de 1991» et «l’organisation des élections générales libres, démocratiques et transparentes, à savoir la présidentielle, les législatives, les locales et les sénatoriales».

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