Dans une note de service datée du 21 septembre 2020, le maire intérimaire de Libreville, Serge William Akassaga Okinda, avait mis fin aux fonctions des membres du cabinet de Léandre Nzué, l’édile incarcéré depuis le 15 septembre 2020 à la prison centrale de la capitale. Le conseil juridique du Collectif des lésés a adressé le 15 février au maire de Libreville, une mise en demeure aux fins de régularisation financière de ces derniers.
Réunis en Collectif, les membres du cabinet de Léandre Nzué, l’ancien édile incarcéré depuis le 15 septembre 2020 à la prison centrale de Libreville, ont saisi un cabinet juridique pour faire constater l’absence de base légale de la décision du maire intérimaire de Libreville, Serge William Akassaga Okinda. Le 21 septembre 2020, ce dernier avait mis fin à leurs fonctions peu après l’incarcération de Léandre Nzué. Si Serge William Akassaga Okinda disait s’appuyer sur l’arrêté qui le désignait maire intérimaire, le conseil du Collectif estime que «la prise d’une telle mesure n’entrait pas dans le champ des compétences du maire intérimaire».
«Comme vous ne l’ignorez pas, aucune décision individuelle d’une certaine gravité comme c’est le cas en l’espèce, ne peut être prise par l’administration sans que soit entendue au préalable, la personne susceptible d’être lésée dans ses intérêts moraux ou matériels par cette mesure», fait savoir le conseil du Collectif au maire de Libreville, Eugène Mba, dans une note datée du 9 février. Le conseil dénonce des «excès de pouvoir» qui «contreviennent de façon manifeste aux prescriptions de la légalité tant interne qu’externe».
Le 15 février, une «mise en demeure aux fins de régularisation financière concernant concernant les membres du cabinet de l’ex- maire Léandre Nzué», a été envoyée au service juridique de la mairie de Libreville. Lequel service a reçu copie de la notification et l’a envoyé au secrétariat du maire Eugène Mba qui l’a pour sa part reçu et visé.
Si Eugène Mba ne cède pas, le Collectif pourrait engager des actions judiciaires à l’encontre de la mairie de Libreville, «outre celles susceptibles d’être entreprises contre les personnes posant dans ce dossier des actes susceptibles d’être regardés comme détachables de leurs fonctions et constitutifs de voie de fait», a prévenu le conseil.