Covid-19 : L’OMS juge la situation « préoccupante » au Gabon

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Publié le mercredi 17 fevrier 2021 | LaLibreville.com

© Autre presse par DR
Le Covid-19 désormais considéré comme une «pandémie» par l’OMS
Tedros Adhanom Ghebreyesus

Dans une note interne, l’Organisation mondiale de la santé a jugé « préoccupante » la situation de l’épidémie au Gabon. Le pays fait face à une recrudescence très forte de l’épidémie, ainsi qu’à l’apparition des premiers cas de variants, plus contagieux. Mais ce qui inquiète par dessus tout l’OMS, c’est le fait que la population n’a semble-t-il pas pris la mesure de la gravité de la situation.

L’OMS tire la sonnette.

Dans une note interne rédigée il y a tout juste 24 heures, l’Organisation mondiale de la santé s’est dite « préoccupée » par « l’évolution de la situation épidémique au Gabon ».

Considéré comme l’un des pays africains les plus efficaces dans sa riposte lors de la première vague, le pays fait face depuis fin décembre à une résurgence de l’épidémie.

Alors que le nombre de cas actifs été descendu sous les 75 mi-décembre, ce chiffre tangente désormais la barre symbolique des 1 000 cas.

Plus grave, hier, les premiers cas de variants du Covid-19 ont été diagnostiqués. Il s’agit du variant britannique, très contagieux (lire notre article).

Face à cette situation, les autorités gabonaises ont, comme lors de la première vague, fait preuve de réactivité en durcissant dès ce vendredi les mesures de précaution prises dans le cadre de la riposte (lire notre article).

« Inconscience » de la population

Mais, si l’organisation est aussi inquiète, c’est en raison de l’attitude générale de la population. « La population gabonaise semble ne pas avoir saisi la gravité de la situation », écrivent les experts qui évoquent le « non respect généralisé des mesures barrières » et le « respect très parcellaire du port du masque ». « Beaucoup se comportent comme si l’épidémie n’existait pas, se mettant en danger et mettant en danger les autres », indiquent les auteurs de la note qui parle d’« inconscience ».

« Si les Gabonais ne changent pas d’attitude », conclut la note, « le pays risque d’être submergé par une seconde vague, bien plus haute que la première ». En clair, de « préoccupante », la situation deviendrait « alarmante ».

Une lueur d’espoir tout de même : l’OMS réitère « toute sa confiance dans la capacité des autorités à faire face à la situation ». Celles-ci ont « su faire preuve du sens de l’anticipation et de la réactivité nécessaire. »

La balle désormais est dans le camp des Gabonais. Plus que jamais un sursaut civique est nécessaire.

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