La crise sanitaire liée au Covid-19 a provoqué la perte d’un peu plus de 12 000 emplois en 2020 au Gabon. Pour une reprise dans le même contexte de crise sanitaire, le ministère en charge de l’Emploi a mis en place une stratégie appuyée sur les plans d’urgence du gouvernement. Les entreprises sélectionnées pour l’exécution des marchés dans le cadre de ces plans, devraient prioriser l’emploi des jeunes gabonais.
La crise sanitaire liée au Covid-19 a causé en 2020, de lourds dommages sur l’emploi dans le secteur privé. Lors de la dernière conférence gouvernementale sur le Covid-19, le 12 février, le ministre de l’Emploi indiquait que plus de 12 000 emplois ont été perdus en 2020. Face aux conséquences de cette pandémie sur le marché du travail, le ministère de l’Emploi a élaboré une stratégie de relance. «L’enjeu aujourd’hui c’est de relancer ces entreprises, de leur permettre de pouvoir profiter des opportunités de la Covid-19» a déclaré Madeleine Berre selon qui, certains secteurs à l’instar de celui de l’alimentation et du digital ont tout de même survécu à la crise.
«Au niveau du digital ça explose», a commenté le ministre déclinant la stratégie. «En ce qui concerne la stratégie que nous avons adoptée au niveau du ministère, c’est de faire en sorte que les plans d’urgence que le gouvernement a adopté notamment dans l’Eau et l’Energie et dans le secteur Santé, puissent être générateurs d’emplois susceptibles d’être captés par de jeunes gabonais», a-t-elle fait savoir. Selon elle, les plans d’urgence étant «identifiés et financés», avec à la clé, des entreprises gabonaises retenues pour la réalisation des travaux, ils pourraient sur l’ensemble du territoire absorbés beaucoup de métiers. «Et nous avons mis en place avec l’Office national de l’emploi (ONE), une stratégie pour identifier tout ceux qui sont en chômage», a informé le ministre.
Madeleine Berre assure que «cette stratégie intègre également une stratégie de formation, de renforcement de capacité à l’intérieur de nos centres de formation et nous avons également le souci de renforcer la formation des jeunes apprenants pour que ces jeunes puissent toujours continuer à être absorbés dans le marché de l’emploi». A en croire son propos, certains secteurs à l’instar du secteur agricole ou encore le secteur forestier et précisément le transport de grumes, échappent encore aux nationaux. «Nous n’avons pas de jeunes gabonais formés dans la conduite des grumiers. Il n’y en a pas suffisamment» a-t-elle indiqué, expliquant que beaucoup d’entreprises ont des raisons de travailler malgré le contexte difficile, mais le pays ne dispose pas d’assez de jeunes pour répondre aux offres d’emplois disponibles dans ces secteurs. «Nous avons orienté la formation vers le segment professionnel que ça soit en offre nationale ou internationale, à travers l’octroi de bourses vers ces métiers», a-t-elle dit.