Au cours de l’année 2020, le chiffre d’affaires de Total Gabon a chuté de 46% par rapport à l’exercice 2019 pour s’établir à 435 millions de dollars contre 808 millions de dollars un an plus tôt, indique un communiqué rendu public par l’entreprise française à l’issue du conseil d’administration du 10 février à Libreville. Selon la direction de la société pétrolière, cette contreperformance « est principalement liée à la baisse du prix de vente moyen et de la production ».
En effet, à l’image du cours du Brent, le prix de vente moyen de la qualité de pétrole brut commercialisée par Total Gabon s’est élevé à 36,5 $/b, en baisse de 41% par rapport à 2019, apprend-on. Le prix moyen du Brent a quant à lui reculé de 35%.
S’agissant de la production, la part de pétrole brut (opérée et non opérée) liée aux participations de Total Gabon s’est élevée en 2020 à 25 600 barils par jour, en baisse de 18% en glissement annuel. Total Gabon explique ce recul par la mise en œuvre des quotas OPEP+, principalement aux troisième et quatrième trimestres. A noter que l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) avait demandé à ses pays membres de réduire leur production pour maintenir l’équilibre dans le secteur, face à la baisse des cours.
Aussi responsable de la baisse de la production de Total, le déclin naturel des champs, l’indisponibilité du compresseur du champ d’Anguille de mars à juillet, l’arrêt pour maintenance du compresseur du champ de Torpille au quatrième trimestre, un décalage et une moindre performance des projets, ainsi qu’une indisponibilité partielle des compresseurs sur le secteur non opéré de Grondin.
De ce que l’entreprise a produit en 2020, elle a vendu 10,2 millions de barils de volumes de brut contre 11,9 millions de barils en 2019. Ce qui consacre une baisse de 14%.
Par ailleurs, l’entreprise a cédé cette même année, ses participations dans sept champs matures en mer, ainsi que ses intérêts et le rôle d’opérateur dans le terminal pétrolier du Cap Lopez, à Perenco Oil & Gas Gabon. Cependant, la cession de ces actifs n’a pas encore été finalisée au 31 décembre 2020, apprend-on dans le rapport.
Selon Nicolas Terraz, président du conseil d’administration de Total Gabon et directeur exploration et production du groupe, cette transaction devait permettre à l’entreprise « de se concentrer sur ses principaux actifs opérés afin d’en tirer le meilleur parti », et aussi « d’assurer la pérennité du terminal du Cap Lopez en permettant la consolidation des volumes de deux acteurs majeurs au Gabon au sein d’un même terminal ».
Le pétrolier français est présent au Gabon depuis plus de 80 ans dans le domaine de l’exploration-production.