Après le verdict du tribunal dans le cadre de l’affaire opposant le journaliste Stive Roméo Makanga à l’ancien vice-président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou, l’Organisation patronale des médias (Opam) a demandé pardon à ce dernier pour «l’erreur du confrère», en lui demandant de reconsidérer le montant qu’il doit payer.
Le Kévagate qui a conduit à l’éviction de l’ancien vice-président de la République (VPR), Pierre Claver Maganga Moussavou, et de l’ancien ministre des Eaux et Forêts, Guy-Bertand Mapangou, continue de faire parler de lui aujourd’hui sous le prisme « Affaire Stive Roméo Makanga/Pierre Claver Maganga Moussavou ».
Au fort de ce scandale lié à la disparition de 353 containers de Kévazingo, le journaliste Stive Roméo Makanga avait taxé l’ancien VPR de «chef de gang» de la mafia organisée autour de la disparition de ces containers de Kévazingo. Outré, Pierre Claver Maganga Moussavou avait porté plainte contre le journaliste. Le 3 février, le tribunal correctionnel de Libreville a reconnu le journaliste coupable d’outrage, le condamnant à payer une amende de 1 million de francs CFA et la somme de 10 millions de francs CFA au plaignant. Soit, un total de 11 millions de francs CFA.
Suite à cette décision, l’Organisation patronale des médias (Opam) qui a jugé la peine pécuniaire «lourde», est allée à la rescousse du journaliste. «L’Opam tout en reconnaissant au plaignant le droit de saisir la justice pour laver son honneur, trouve cependant la peine excessive contre un média en ligne dont le chiffre d’affaires n’avoisine même pas les 10 millions de francs CFA», a déclaré le président de l’Opam.
«L’Opam profite de cette occasion pour demander pardon à Pierre Claver Maganga Moussavou pour la douleur qu’il aurait ressentie suite à la publication de l’article de notre confrère», a ajouté Guy-Pierre Biteghe. Si le mea culpa de l’Opam intervient alors que Stive Romeo Makanga a fait appel de la décision rendue, les patrons des médias demandent à l’ancien VPR de reconsidérer le montant à payer par le confrère. «Qu’il trouve plutôt satisfaction dans la reconnaissance par le tribunal de la culpabilité du confrère. En tant que père de famille, qu’il considère l’acte posé par notre confrère comme une erreur de jeunesse, une erreur de parcours qui certainement ne se reproduira plus», a dit Guy-Pierre Biteghe.