Si au sortir de son deuxième congrès ordinaire qui s’est déroulé du 5 au 7 décembre 2020 les tensions étaient perceptibles, la situation pourrait se compliquer dans les semaines à venir. Et pour cause, ce vendredi 05 février 2021, l’opinion a assisté médusée à une série de sorties qui laissent clairement présager une véritable bataille au sommet de l’Union nationale et qui à terme pourraient aboutir à son implosion.
Le tohu bohu observé ce jour serait parti d’une convocation cosignée du secrétaire exécutif du parti Minault Maxime Zima-ebeyard et de son vice-président Casimir Oye Mba annonçant pour ce samedi 06 février la tenue d’une réunion du bureau national extraordinaire de l’Union nationale (UN) en prélude à l’organisation du prochain congrès extraordinaire.
Ainsi, outre la préparation dudit congrès, cette réunion devrait aboutir à l’adoption de la proposition formulée par le Bureau du Congrès transmise au Vice-président qui, conformément aux dispositions statutaires, assure l’intérim de la présidence du parti. Une éventualité qui n’a pas manqué de faire sursauter l’actuel ancien président Zacharie Myboto qui dans une communication parvenue à Gabon Media Time a jugé « anti-statutaire » la convocation de ladite réunion car relevant du seul ressort du président du parti.
« Il me plait d’indiquer que, certes mon mandat, comme ceux d’autres membres, a échu, mais je reste le président statutaire du parti jusqu’à l’élection par le présent congrès, du nouveau Président », a-t-il martelé. Dans la foulée, il n’a pas manqué de signaler que le Bureau national extraordinaire n’avait pas compétence de se saisir de la question relative à l’élection du président, des vice-présidents, du secrétaire exécutif et des secrétaires exécutifs adjoints. Ce qui rend la tenue de ce congrès « nulle et non avenue ».
Ces sorties tous azimuts viennent une fois conforter l’idée d’un risque de scission au sein de cette formation politique, surtout que pour de nombreux observateurs le président Zacharie Myboto en effectuant cette sortie démontre une sorte de volonté de maintenir le parti sous sa coupe.