Alors que les huit premières dont la construction avait été confiée à Ausar Energy n’ont pas encore été livrés plus de deux ans après la signature de contrat avec la Caisse des dépôts et consignation (CDC), le gouvernement annonce que des investisseurs turcs sont actuellement en prospection au Gabon pour la construction d’une centrale à énergie solaire à Mouila, au sud du Gabon.
Le projet de construction d’une centrale à énergie solaire à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié, vient d’être exhumé à la faveur d’une rencontre, mercredi 3 février à Libreville, entre Rose Christiane Ossouka Raponda et Nilüfer Erdem Kaygısız. Evoqué il y a deux ans environ, ce projet serait en passe d’être relancé. C’est, en tout cas, ce que laissent entendre la Première ministre et son interlocutrice, l’ambassadeur de la Turquie au Gabon, qui était accompagnée lors de cette audience à la Primature par les responsables des entreprises turques concernées par le projet.
Ces patrons d’entreprises, à en croire la cheffe du gouvernement et son invitée, travaillent depuis 2018 sur la matérialisation dudit projet qu’elles disent à fort impact social et économique. Pour l’heure, les deux parties peaufineraient le dossier, notamment pour ce qui est de l’aspect financier et environnemental.
Et les autres centrales solaires ?
Si l’annonce de la relance du projet de la centrale à énergie solaire de Mouila est plutôt une bonne nouvelle, d’autres projets du même genre semblent quant à eux à l’arrêt depuis plusieurs mois. C’est le cas des huit premières centrales solaires qu’était censé entrer en activité dès septembre 2019. Le 6 août 2018 à Libreville, l’État gabonais représenté par la CDC avait en effet signé un accord avec Ausar Energy, une filiale du français Engie pour la construction de ces centrales. Depuis, silence radio. Aucune d’elles n’a officiellement été livrée, bien que la construction de certaines semble avoir été achevée.
À l’époque, les autorités gabonaises et leur partenaire avaient annoncé que le projet dont le montant n’avait pas été communiqué devait bénéficier à 80 000, voire 100 000 foyers dans les villes de Ndjolé, Ovan, Bouée, Makokou, Mekambo, Bitam, Medouneu et Minvoul, grâce à une puissance cumulée de 2,2 MW, avec un dispositif de stockage intégré. Ces infrastructures respectueuses de l’environnement auraient dû permettre une économie d’un million de litres de fuel par an, selon la volonté du gouvernement gabonais.