Le congrès de l’Union du Peuple Gabonais n’aura pas lieu, selon ce qu’indique une communication du secrétariat exécutif du parti des « Rouges ». Alors que ce congrès était annoncé pour ce 6 juin, Mathieu Mboumba Nziengui juge inapproprié le contexte actuel de son organisation. Une décision qui est à l’origine d’un nouveau conflit au sein du parti de Pierre Mamboundou.
Reporté in extremis mardi par le secrétariat exécutif du parti, le congrès ordinaire de l’UPG qui doit débuter le 6 juin a été ensuite confirmé deux jours plus tard par le comité d’organisation dirigé par le Dr. Pélagie Itsana, présidente de cette instance. S’appuyant sur les statuts du parti, le comité a indiqué que l’article 14 desdits statuts ne permet pas au secrétariat exécutif d’annuler ou de reporter un congrès.
Pourtant Mathieu Mboumba Nziengui et son équipe ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ils estiment en effet que « le congrès aura lieu mais pas aux dates préalablement indiquées car les conditions de tenue de ce congrès ne sont pas encore réunies pour qu’il se tienne cette semaine ». Ils répondent d’ailleurs avec l’article 11 du règlement intérieur qui stipule que « le secrétaire exécutif proclame l’ouverture solennelle des assises du congrès après vérification du quorum des ¾ au moins des membres du congrès prévus à l’article 8 dudit règlement intérieur ».
L’UPG est donc une nouvelle fois divisée en deux camps : d’un côté, ceux qui tiennent le secrétariat exécutif parmi lesquels Mathieu Mboumba Nziengui et son accolyte Bruno Ben Moubamba et d’un autre côté ceux qui estiment agir conformément à la loi, parmi eux la présidente du comité d’organisation du congrès, Pélagie Itsana mais aussi Jean De Dieu Moukagni Iwangou et le Dr Mourou.
A coups de communiqués, chaque camp tente de se justifier et de prendre le dessus. Chacun évoque évidemment sa légitimité, mettant en avant des aspects particuliers des textes.
Pélagie Itsana et les siens tiennent à lancer leur congrès le 6 juin prochain. Mais Mathieu Mboumba Nziengui indique ce congrès là ne sera pas celui du peuple upégiste.
Alors que l’accalmie avait, semble-t-il, fait son retour depuis quelques mois, le parti de Pierre le « Rouge » replonge dans la crise et la division, donnant raison à ceux qui avaient estimé que l’ancien député-maire de Ndendé n’ayant pas préparé sa succession, a programmé la mort de son parti, de son vivant.
